Le député de Beauharnois Guy Leclair a vivement réagi à la réponse fournie par la députée de Soulanges Lucie Charlebois, au nom du gouvernement libéral, à la pétition qu’il a présentée à l’Assemblée nationale le 3 mai dernier pour dénoncer la fermeture du Camp Bosco.
Par voie de communiqué le 22 juin, le député de Beauharnois précise qu’il a trouvé choquante, voire même méprisante à plusieurs niveaux, la réponse de Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, ministre responsable de la région de la Montérégie et députée de Soulanges. La réponse est venue via une lettre de la ministre Lucie Charlebois au leader parlementaire du gouvernement Jean-Marc Fournier.
« Tout d’abord, la réponse ne contient pas une seule ligne à propos de l’une des deux demandes de la pétition, soit que gouvernement agisse en agent facilitateur pour dénouer l’impasse entre les municipalités de Salaberry-de-Valleyfield et Coteau-du-Lac qui découle de la situation géographique du Camp Bosco. Il est inconcevable que le gouvernement et à plus forte raison la députée de la circonscription où se trouve Coteau-du-Lac n’aient pas été en mesure de convaincre les élus de cette ville de privilégier les intérêts des familles de la région et de mettre un terme une fois pour toutes à cette inutile guerre de clochers », a mentionné le député de Beauharnois.
Le programme de répit O.U.F. en danger
Selon Guy Leclair, c’est toutefois en ce qui concerne la poursuite du service de Répit OUF (Oasis Unique pour les Familles), un programme de répit pour les familles en difficulté, que la réponse du gouvernement est la plus choquante. Le programme de camp de vacances du Répit OUF s’adresse à des jeunes de 3 à 12 ans de familles en période d’essoufflement ou de déséquilibre temporaire des MRC du Suroît (Beauharnois-Salaberry, Haut-Saint-Laurent et Vaudreuil-Soulanges).
« La députée de Soulanges nous écrit de ne pas nous en faire, que le programme va se poursuivre puisqu’il a été transféré au Centre de Plein Air Notre-Dame-de-Fatima situé… à L’Île-Perrot! C’est carrément ajouter l’insulte à l’injure que d’affirmer pareille chose, sachant que l’essentiel des familles en difficulté bénéficiant du programme dans la région proviennent de Salaberry-de-Valleyfield et du Haut-St-Laurent », a-t-il dénoncé.
La critique du député est partagée par monsieur Michel Pilon, responsable de la pastorale sociale du diocèse de Valleyfield, diocèse qui a chapeauté ce programme de nombreuses années.
« Il est clair qu’en l’offrant seulement à L’Île-Perrot, le programme ne pourra desservir la clientèle à laquelle il est destiné. On ne peut pas prétendre que le service sera maintenu si ceux qui en ont le plus besoin en sont inévitablement privés. Malheureusement, en déplaçant le programme aussi loin qu’à L’Île-Perrot, il est évident que c’est ce qui va se produire », a déclaré Monsieur Pilon.
« Nous nous retrouvons une fois de plus face à un gouvernement libéral qui démontre son insensibilité la plus totale envers les plus démunis. Avec un minimum de volonté politique, des dizaines de familles défavorisées pourraient continuer à recevoir les services dont ils ont grandement besoin. Malheureusement, leur sort semble être le dernier des soucis des libéraux », a déploré Guy Leclair, député péquiste de Beauharnois.