(Adèle Major) – J’ai eu le plaisir d’assister à tous les spectacles présentés dans le cadre du Festival Artefact au parc Delpha-Sauvé. Pour la 4e édition, Matt Holubowski, Galaxie et Misteur Valaire étaient en vedette. De la pop au garage rock en passant par le rap et le indie, il y en avait définitivement pour tous les goûts cette année.
Découvertes et valeurs sûres
J’avais très hâte de voir Simon Kearney et Galaxie et j’attendais avec impatience de revoir Matt Holubowski, les Dead Obies, La Bronze et Misteur Valaire. Je n’ai pas été déçue!
Le jeudi soir, j’avais très hâte de revoir Matt Holubowski que j’avais vu plus tôt cet été, le temps de quelques chansons.
Je suis toutefois arrivée tôt sur le site du Festival Artefact pour découvrir Babylones et Coco Méliès. Je n’ai pu faire autrement que de tomber sous le charme de ces deux groupes. Le pop-rock psychédélique des gars de Babylones m’a charmée dès les premiers accords. Même chose pour les voix douces et harmonieuses du duo Coco Méliès.
C’est une foule de près de 500 personnes qui a accueilli Matt Holubowski, aux alentours de 21 h 30. Le public, conquis d’avance, a beaucoup apprécié les sonorités folk, parfois en anglais, parfois en français, du finaliste de La Voix III. Natif de Hudson, l’auteur-compositeur-interprète était très heureux de jouer « dans son coin ». Matt Holubowski a fait des pièces de son album Old Man, paru en 2014, mais également des morceaux qui se retrouveront sur un prochain opus.
Le guitariste prenait plaisir à raconter les histoires derrière ses compositions. Mon moment préféré de la soirée a été lorsque Mathieu et ses musiciens ont interprété la pièce Mango Tree. Dans ce morceau lent, à la fois joyeux et triste, on peut réellement entendre la douceur de la voix de Matt Holubowski, mais également sont talent et son amour pour la guitare.
Le lendemain, la programmation d’Artefact comptait 5 prestations en soirée. Simon Kearney, et son band ont été les premiers à monter sur scène. J’étais très contente d’enfin voir en spectacle cet artiste que j’ai découvert depuis plus d’un an, mais que je connais peu. Malgré la poignée de spectateurs devant la scène, Simon Kearney et ses musiciens ont donné une performance rock digne de ce nom où guitare, basse, batterie et clavier se mêlaient à merveille.
Vers 21 h 30, les Dead Obies sont montés sur la scène du parc Delpha-Sauvé, devant 400 personnes, tout au plus. Le post-rap franglais des 6 membres du groupe a fait danser les gens présents. Yes McCan, un des MCs de la formation a tenu à manifester son intérêt pour les événements comme le Festival Artefact. Il a d’ailleurs mentionné que « l’initiative locale is the way to go ».
Les Dead O’s manient les mots et le rythme avec brio. Pendant que le producteur VNCE est derrière les platines, Snail Kid, 20some, Yes Mccan, O.G. BEAR et RCA jouent de manière impressionnante avec le français et l’anglais. Les rappeurs semblent avoir un réel plaisir à être sur scène et ont une très belle complicité.
Le spectacle tant attendu du groupe Galaxie a débuté aux alentours de 23 h. Les festivaliers ont été séduits par l’électro-rock de ceux qui ont fait la première partie des Rolling Stone sur les Planes d’Abraham plus tôt cet été. Les membres de Galaxie ont joué des pièces de Zulu, paru au début de l’année, en plus de faire quelques morceaux tirés de leurs albums précédents, dont la populaire Piste 1 de Tigre et diesel. Cette bande d’amis à l’énergie brute a donné tout un show. Mention spéciale au claviériste de Galaxie qui jouait si rapidement qu’on ne pouvait distinguer ses mouvements.
La dernière journée de spectacles de la 4e édition du Festival Artefact a débuté à 16 h avec une performance de Philippe B dans la cour du Café-Bistro La Bibliothèque. Ce concert intime sous le soleil était très agréable. L’ex-mentor de la dernière édition de La Voix a principalement interprété des pièces de son dernier album, Ornithologie, la nuit. J’ai bien aimé que Philipp B prenne le temps de commenter avec humour et légèreté ses chansons tristes.
En soirée, La Bronze, Fanny Bloom et Misteur Valaire ont littéralement enflammé le parc Delpha-Sauvé. La dynamique La Bronze et ses deux musiciens ont donné un spectacle haut en couleur en interprétant des pièces tirées de leur premier album. Nadia Essadiqi, leader de la formation, a même fait une reprise de la pièce Formidable de Stromae qu’elle a interprétée en arabe.
Fanny Bloom a été mon coup de coeur de la soirée. J’ai été agréablement surprise par sa performance. Armée de son piano et accompagnée par ses musiciens, la jeune femme enjouée a donné un spectacle solide. Les gens présents ont pu danser et chanter sur ses plus récents succès, mais également sur des morceaux de la Patère rose. Son talent vocal, mais également musical, est indéniable. Fanny Bloom a conclu son spectacle en interprétant Sammy Sammy, une ballade pop intrigante.
C’est Misteur Valaire qui a eu la tâche de clore l’édition 2015 d’Artefact. Leur électro-jazz-hip-hop en a fait danser plus d’un. Toujours dynamiques, les membres du quintette ont joué des pièces tirées de tout leur répertoire. C’était la 3e fois que je voyais Misteur Valaire en spectacle et je peux affirmer qu’avec eux, on n’est jamais déçu. Ces musiciens talentueux ont de l’énergie à revendre et sont toujours très généreux avec le public. Je trouve vraiment intéressant de voir batterie et sonorités électros se mêler avec le trombone, le saxophone et le hip-hop. Un excellent choix pour conclure en beauté le 4e Festival Artefact.
Une foule peu nombreuse…
Malgré le fait que le beau temps ait été au rendez-vous tous les soirs de shows cette année, peu de gens ont assisté au Festival Artefact. Il était dommage de voir des groupes aussi populaires que les Dead Obies, Galaxie et Misteur Valaire jouer devant des foules de plus ou moins 300 personnes. Heureusement, plusieurs artistes ont manifesté leur enthousiasme de jouer à Valleyfield et ont tenu à remercier les festivaliers présents.
Nouveauté
Artefact comptait cette année un « wall » interactif qui permettait aux visiteurs de voir sur écran géant les photos et messages qu’ils partageaient sur Instagram et Twitter avec le mot-clic #artefact2015. Cette nouveauté a été fort populaire. Les gens présents prenaient plaisir à faire des selfies ou à photographier les artistes pour ensuite partager leurs photos sur les médias sociaux.
Malgré le trop petit nombre de spectateurs, Artefact est une grande fête où les gens de tous âges peuvent voir de nouveaux artistes musicaux ainsi que des artisans de la région. L’ambiance chaleureuse et conviviale est propice aux échanges et aux découvertes.
L’an passé, le Festival Artefact avait lieu en même temps que le Rockfest de Montebello. Cette année, après le Festival d’été de Québec et Osheaga. Est-ce que ces événements rassembleurs laissant une grande place à la musique émergente sont trop près les uns des autres?
L’organisation du Festival Artefact et les artistes qui s’y produisent méritent une plus grande assistance. Trouvera-t-on le moyen d’attirer plus de gens l’an prochain? Je le souhaite!
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À mon avis, c’est trop dispendieux pour entendre des artistes inconnus. Je préfère les spectacles du Vieux canal et malheureusement, nous avons du en être privé pour 2 jours. Pourquoi ne pas réaliser cette activité sur la rue Victoria avec activités pour tous les âges et à moindre coût?