(Jean-Pierre Major) – Hier soir au cégep de Valleyfield, près de 700 étudiants membres de l’Association générale étudiante du Collège de Valleyfield (AGÉCoV) tenaient une assemblée générale et un vote sur la reconduction de la grève débutée en février dernier. Par une forte majorité, ils ont décidé de mettre fin à la grève et de reprendre les cours le 14 août.
Il y a eu 426 Contre la reconduction de la grève, 246 Pour, 19 abstentions et 2 votes annulés. La reprise des cours se fera donc telle que décrétée par le gouvernement le 14 août. Rappelons que les étudiants du Collège de Valleyfield avaient été parmi les premiers cégépiens en grève au Québec.
L’AGÉCoV est membre de la CLASSE (Coalition large de l’ASSÉ, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante). Un des porte-paroles de la CLASSE; Jeanne Reynolds est également étudiante au Collège de Valleyfield.
Gabriel Nadeau-Dubois démissionne
Parlant de la CLASSE, le co-porte-parole au niveau national Gabriel Nadeau-Dubois a remis sa démission hier soir (8 août). Dans une lettre adressée aux membres de la CLASSE, il ne fait aucune allusion au vote contre la reconduction de la grève au Collège de Valleyfield. Le tout n’est donc pas en lien avec les votes aux cégeps de Saint-Jérome et Valleyfield hier.
« J’ai la conviction que la CLASSE a besoin de nouveaux visages », a écrit M. Nadeau-Duvois dans sa longue lettre. Il mentionne quitter la tête haute « Après avoir participé à la tournée nationale de la Coalition aux quatre coins du Québec, je sais que notre lutte entre dans une nouvelle étape. Une étape qui nécessite un renouvellement : il est temps pour moi de tirer ma révérence ».
Il ajoute quitter avec un seul regret :
« Je regrette de quitter mes fonctions alors que le Québec est toujours dirigé par Jean Charest, un premier ministre méprisant et violent envers le Québec et sa jeunesse. Gaz de schiste, corruption, Anticosti, Mont Orford, hausse des frais de scolarité, taxe-santé: la liste des tromperies, des mensonges, des scandales et des attaques à la population de ce gouvernement est trop longue.
Et lorsque la jeunesse s’est élevée contre ces absurdités, M. Charest n’a trouvé comme réponse que la dureté des matraques et l’acidité des lacrymogènes. À l’imagination de ma génération, il n’aura répondu que par la répression et le mépris. Devant une mobilisation généreuse et fondée sur des principes, il n’aura répondu que par des attaques personnelles et dégradantes ».