Avec un début d’année sur les chapeaux de roue où les taux d’occupation pouvaient atteindre 270 %, la pénurie de main-d’oeuvre conjuguée au fort achalandage met une pression incroyable sur les professionnels de la santé et de soutien de l’Hôpital du Suroît. Soucieuse de soutenir concrètement les équipes de soins, la Fondation de l’Hôpital du Suroît est fière d’annoncer l’arrivée d’équipements innovants qui permettent de soulager la pression hospitalière.
À la suite d’une campagne de financement ayant pris place en 2019-2020, une réserve financière de plus de 130 000 $ a été créée grâce à la générosité des citoyens de la région. Cette réserve visait à automatiser certains gestes médicaux par des équipements performants.
Un robot qui redonne la vie
Avec environ 35 000 visites à l’urgence annuellement, les professionnels de la santé sont constamment sollicités. Quand arrive une situation critique, telle que des manoeuvres de réanimation cardiaque, les équipes de soins doivent consacrer toute leur énergie à sauver la vie du patient. Dans le feu de l’action, deux professionnels sont normalement mobilisés afin d’effectuer les pressions thoraciques visant un retour de l’activité cardiaque.
« Le rythme des compressions thoraciques est très exigeant et les professionnels doivent s’alterner aux deux minutes afin de ne pas s’épuiser à l’effort, le but étant de maintenir des compressions constantes. Cela veut dire qu’en situation de crise, deux membres de l’équipe sont dédiés uniquement à cela et ne peuvent pas faire autre chose », explique Dr Bernard Richard Jr, chef adjoint du service des urgences du CISSS de la Montérégie-Ouest.
D’où la pertinence d’un robot qui effectue les compressions thoraciques. Aujourd’hui, deux de ces robots sont déployés à l’Hôpital du Suroît. Appelés Système LUCAS, ces équipements permettent d’uniformiser la qualité de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). Ainsi, les interruptions du massage cardiaque sont minimisées.
Selon Carine Durocher, cheffe du service d’urgence et de l’UHB de l’Hôpital du Suroît, les soignants peuvent avoir les mains libres grâce au LUCAS et ils peuvent se concentrer sur d’autres tâches nécessaires au maintien des fonctions vitales ou requises en situation d’urgence. Acquis au montant de 34 281
$, ces systèmes sont disponibles à l’urgence et sont même intégrés aux chariots de réanimation déployés partout dans l’Hôpital du Suroît.
Des infirmières outillées pour mieux faire leur travail
De par leur grande compétence, les infirmières doivent être outillées afin de développer un maximum d’autonomie dans leur travail auprès des patients. Dans cette optique, un tout nouvel échographe portable CLARIUS acquis par la Fondation de l’Hôpital du Suroît au montant de 14 989 $ est maintenant déployé dans le service. Avec l’imagerie haute définition des scanners sans fil, elles peuvent effectuer plus de manoeuvres par voies veineuses, permettant ainsi la détection plus facile des veines lors de la pose des cathéters.
« En étant plus autonome, les infirmières ont besoin moins souvent de recourir aux médecins pour les assister dans cette tâche. Le nouvel échographe est sans fil, permettant de bouger librement le scanner en fonction de la position du patient et se désinfecte rapidement entre les utilisations. C’est essentiel dans le contexte de l’urgence où tout bouge rapidement », poursuit Dr Bernard Richard Jr.
Réduire les pas et offrir des données fiables
Avec la pandémie de COVID-19, les protocoles de contrôle des infections se sont grandement resserrés. Les appareils de monitorage de signes vitaux anciennement utilisés sont rapidement devenus inadéquats, sur roulettes et à batterie, ils étaient transférés d’un patient à l’autre et étaient disponibles en trop petite quantité pour répondre aux besoins. Résultat, les infirmières passaient plus de temps à les chercher qu’à prendre soin des patients.
Encore une fois, la générosité des donateurs aura permis d’améliorer les soins à l’urgence puisque dorénavant, 20 civières sont munies de moniteurs de signes vitaux de nouvelle génération. Cet appareil, fixé à la tête de lit du patient, permet une prise des signes vitaux de façon continue, sans avoir à mobiliser l’infirmière ou à déranger le patient. Puisqu’il est alimenté par électricité, l’équipement est toujours disponible, sans risque de décharge de sa batterie.
Une saine utilisation des dons
La générosité de plus de 2 318 donateurs aura permis de garnir la réserve financière et d’obtenir des équipements livrés rapidement dans l’installation. Parmi ces donateurs, notons l’appui indéfectible de CEZinc.
« Les dons de l’entreprise ont été dédiés au cours des récentes années à l’urgence de l’Hôpital du Suroît et en tant que citoyen corporatif, il était important pour nous de connaître l’impact de notre contribution, commente Valérie Bourdon, gestionnaire communications, direction générale et relations avec la communauté à CEZinc. La Fondation de l’Hôpital du Suroît nous met en confiance quant à la saine utilisation des dons et nous sommes certains que les équipements achetés aujourd’hui pourront grandement bénéficier aux patients qui visiteront l’urgence demain. »
La Fondation de l’Hôpital du Suroît se dit fière du déploiement de ce projet dans le contexte de crise actuellement vécue dans le réseau de la santé.