(Jean-Pierre Major) – Afin d’en connaître un peu plus sur l’individu et sur sa vision, INFOSuroit.com a rencontré François Therrien, le directeur général du CSSS du Suroît depuis octobre 2013 et nouveau Campivallensien depuis peu.
Gestionnaire d’expérience, M. Therrien compte 25 ans dans le réseau de la santé québécois, dont 17 ans en gestion d’établissement. Originaire d’Asbestos, François Therrien a dirigé dans le passé les CSSS de Saint-Jérome, de Lac-Mégantic en plus du CLSC de Sept-Îles.
Il avoue d’ailleurs que son cheminement dans différentes régions lui permet d’être un meilleur gestionnaire. En région, « on gagne en polyvalence ». Les moyens sont souvent moindres, par contre les impacts sont plus rapidement visibles.
À la tête du CSSS du Suroît le plus gros employeur de la région depuis l’automne dernier, François Therrien prêche par l’exemple en ce qui concerne la santé et la qualité de vie. 80% du temps, le directeur général utilise le vélo pour se rendre à son travail! Depuis la vente de sa maison à Saint-Jérome, sa famille est avec lui dans une résidence du secteur de la baie. Tous les membres de la famille Therrien apprécient l’environnement de Salaberry-de-Valleyfield et de la région du Suroît.
Les terrains de tennis du parc Delpha-Sauvé, les pistes cyclables, les plans d’eau sont des avantages indéniables pour ce nouveau citoyen d’ici. Pour le directeur général du CSSS, l’environnement et le travail sont en équilibre dans le Suroît. François Therrien est aussi un adepte de kayak. Il pratique ce sport plusieurs fois par semaine. Il trouve quand même du temps pour être s’occuper de son père de 88 ans. Le plein air et être aidant naturel sont d’excellentes échappatoires à la pression du quotidien dans le milieu de la santé.
Gestionnaire réputé pour son sens du développement, François Therrien a de bons mots pour les employés du CSSS du Suroît, l’équipe de direction et l’équipe médicale. C’est une des belles surprises, « c’est l’fun de travailler avec les gens en place. » Il souligne d’ailleurs que dans le processus de certification d’Agrément Canada, en plus du taux de réussite élevé sur plus de 2 700 normes de qualité, 86% des employés ont indiqué ne pas vouloir quitter Valleyfield et la région.
-Les défis en santé-
En ce qui a trait au domaine de la santé, le directeur général souligne que compte tenu de l’évolution de démographique de la grande région du Suroît et de la Montérégie-Ouest, plusieurs des équipements et infrastructures ne sont tout simplement plus adéquats pour fournir à la demande. La même situation est visible ailleurs au Québec. En fait, le système de santé du Québec est en implosion. Il va falloir être ouvert à revoir la façon de procéder et « donner de l’air au volet hospitalier ».
Actuellement un nouveau complexe modulaire de 1 000 mètres carrés est en construction à l’Hôpital du Suroît du côté de la rue Salaberry. Un centre ambulatoire est aussi en voie de réalisation à Vaudreuil-Dorion et le CSSS du Suroît en sera partenaire. À ce sujet, François Therrien mentionne qu’il est « un collaborateur très déterminé à ce que Vaudreuil-Soulanges reçoive des services. Je vais toujours travailler pour une étroite collaboration parce qu’on est interdépendant entre nos régions ». Il ajoute qu’il faut travailler ensemble à développer des choses et M. Therrien précise à juste titre que « les communautés qui se divisent n’attirent personne.
-« Travaillons ensemble »-
La réalité des médecins a beaucoup changé avec les années. Ils souhaitent des concepts « clé en main ». Le temps du docteur qui s’installe dans une ville avec 3 000 clients et appelle Mme Unetelle, comment ça va aujourd’hui? est terminé.
« La santé ne se résume pas à un docteur. Une personne âgée qui est à la maison et a besoin de soins d’hygiène, on est là ». Il cite aussi en exemple le Centre d’Hébergement Cécile-Godin à Beauharnois, un des meilleurs en Montérégie. Les villes, les citoyens, les CSSS doivent comprendre cette réalité et trouver des solutions ensemble. « C’est à nous de créer quelque chose qui va attirer. Quand des représentants d’une communauté et tous les partenaires s’entendent, on a pas mal plus de poids » auprès des l’Agence de la Santé ou du ministère de la Santé.
Il est vrai que l’autoroute 30 a rapproché passablement les citoyens de Salaberry-de-Valleyfield, Vaudreuil-Dorion, Beauharnois et Châteauguay par exemple. Les soins de santé doivent aussi s’adapter à cette nouvelle réalité de déplacements.
-Le futur pour le CSSS du Suroît passe par « les forces vives du milieu »-
Pour le « capitaine » du CSSS du Suroît, une des priorités de la prochaine année sera de travailler « la performance organisationnelle tant au niveau clinique qu’administratif ». Un plan de match précis sera fourni aux membres de l’équipe à l’automne.
Un défi de François Therrien pour son organisation est de « ne pas être un gros CSSS, mais plutôt un grand CSSS » ! Il souhaite pousser la planification stratégique dans un « esprit patient » positif et par ricochet « travailler mieux avec nos employés et nos équipes afin d’offrir des services adaptés à la personne en lien avec son milieu (à la maison ou en centre d’hébergement) ».
Parmi les exemples de collaboration du milieu, M. Therrien cite le projet de La Cité de la santé et du savoir. Un projet de collaboration unique entre la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, le Collège de Valleyfield et le CSSS du Suroît. À ce sujet vous pouvez lire ou relire l’article La Cité de la santé et du savoir – Un projet attractif, publié en septembre dernier.
« Quand je disais c’est l’fun de travailler ici, c’est l’esprit qui règne dans la communauté. Si je regarde la synergie que la maire a créée avec le CLD, les gens du cégep, le concept de La Cité de la santé et du savoir est vraiment un environnement intelligent. On travaille ensemble, on a différents leviers ». Sur le plan social, M. Therrien cite en exemple l’itinérance. Qui est responsable? La ville, l’école, la Sûreté du Québec, l’hôpital?
En ce qui concerne les défis de développement pour le Grand Suroît. François Therrien cite entre autres les services médicaux spécialisés et il parle de l’hôpital de Vaudreuil-Soulanges « qui ne pourra pas être enlevé de l’écran radar ». Il y aura une synergie à établir entre les CSSS pour notamment créer une centrale de rendez-vous pour les médecins spécialistes. Il faut consolider l’offre de services d’ici en tenant compte qu’actuellement il n’y a pas d’hôpital à Vaudreuil-Dorion et la population de Vaudreuil-Soulanges a droit aussi à des services.
Un autre défi du territoire est le vieillissement de la population. En Montérégie, c’est le territoire du CSSS du Suroît qui compte le plus de personnes âgées de 75 ans et plus.
-Nous sommes redevables à la population-
En terme de budget, l’approche du DG du CSSS du Suroît est sans équivoque « premièrement on est redevable à la population d’une saine gestion des fonds publics. Ce n’est pas banal on est presqu’à 150 M$. C’est une somme importante. On doit travailler et être capable de se comparer par rapport aux établissements de même dimension.
-Des choix difficiles à venir-
Le discours de coupes dans la bureaucratie et l’administration est à la mode. François Therrien se dit fier de travailler pour le patient, même si son rôle n’est pas celui d’une infirmière. Il ajoute que le CSSS du Suroît a l’avantage d’être dans un contexte de développement et non de décroissance. Si on lui impose de faire des coupes, il espère que cela ne se fasse pas au détriment de la qualité et la sécurité des soins à la population. « Je pense qu’il y a des choix difficiles qui s’en viennent pour le système de santé et des services sociaux du Québec incluant le CSSS du Suroît. »
Est-ce que l’on va être capable de ne pas toucher à l’offre de services à la population ? On va voir avec le nouveau ministre et on s’en reparlera à l’automne…
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Ma mère est décédée de cause de négligence à l’hôpital. De plus, le médecin là-bas à essayer de couvrir l’hôpital mais je suis allez voir des sources extérieures et voilà. Il n’y a pas de communication entre les services et entre les quarts de travail et à la minute ou ma mère est décédée un homme est tombé de son lit car on avait négligé de relever sa barrière tout comme pour ma mère ce qui lui a coûté sa vie et une fin de vie extrêmement souffrante avec une hanche cassée et une hémorragie. Alors non je ne trouve pas l’hôpital sécuritaire et je ne veux au grand jamais me faire envoyer là-bas si je suis blessé. Mon conjoint a eu un grave accident d’automobile et ils l’ont renvoyé chez lui avec un sternum gravement cassé. Il aurait eu un choc au thorax et il en serait mort. On se demande encore comment ils n’ont pas vu ça immédiatement mais qu’ils l’ont vu un mois après pour lui annoncer qu’il avait le thorax brisé en 2 et pour lui demander si ça allait… Alors moi je ne veux pas accoucher là et je ne vais pas me gêner pour raconter nos histoires et de plus j’ai des vidéos d’employés de la sécurité qui rit d’un autiste. Belle hôpital de *****