(Jean-Pierre Major) – La Ville de Châteauguay a adopté son budget 2013 lors d’une assemblée spéciale lundi 3 décembre. Mardi matin, la mairesse Nathalie Simon était en compagnie de la trésorière et directrice aux finances Manon Tourigny à la salle Jean-Pierre-Houde du Centre culturel Vanier afin de présenter aux médias le Budget 2013.
Il s’agit d’un budget de 83,5 M $, comparativement à 79,7 M$ en 2012. Malgré les effets négatifs reliés au déficit actuariel du régime de retraite des employés municipaux, Châteauguay a réussi à limiter la hausse de taxes à 2 % en 2013. Une hausse légèrement inférieure à l’indice des prix à la consommation (IPC) pour la région de Montréal (2,1 % en octobre 2012).
Un autre élément digne de mention est la taxe foncière qui baisse. Elle passe de 1,0556 $ le 100 $ d’évaluation à 0,9314 $ le 100 $ d’évaluation. De façon concrète, cela représentera une hausse de taxes de 56 $ pour le propriétaire d’une maison de valeur moyenne de 221 500 $.
Le nouveau rôle d’évaluation sera en vigueur dès le 15 janvier 2013. De façon générale, la hausse d’évaluation des propriétés est de 15%. Ce sont d’ailleurs les terrains qui ont le plus augmenté. Il faut dire qu’ils sont rares à Châteauguay. Pour ceux qui n’envisagent pas de vendre leur propriété, une hausse de l’évaluation entraîne toujours une augmentation, mais elle est assez limitée avec la baisse du taux de taxe foncière.
Au total, les prévisions budgétaires pour 2013 sont donc de l’ordre de 83,5 M$ en hausse 4,7% sur l’an dernier. Les écarts les plus importants touchent les charges Biens durables (livres bibliothèque) -18.4% et Services professionnels, techniques et autres + 9,7%.
La mairesse de Châteauguay Nathalie Simon faisait remarquer que ce budget tient également compte du nouveau rôle d’évaluation, de la hausse des coûts incompressibles (électricité, essence) et de l’augmentation de l’ensemble des quoteparts à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), l’Agence métropolitaine de transport (AMT), au Conseil intermunicipal de transport du Sud-Ouest (CITSO) et à la MRC de Roussillon que Châteauguay doit assumer chaque année.
Mme Tourigny a relevé aussi que l’augmentation des coûts de l’essence pour les différents véhicules de la ville a aussi joué négativement.
-Un montant de 2,3 M$ du surplus accumulé ajouté au budget-
Notons qu’un montant de 2,3 M$ du surplus accumulé sera utilisé par la Ville de Châteauguay en 2013. De ce 2,3 M$, un montant de 1 million ira à la réfection de rues. Le reste, 1,3 M$, ira directement au budget. Une procédure qui aidera les citoyens et qui limite le besoin de taxer.
En matière de réfection des rues, bordures, trottoirs et parcs, plus de 8 M$ sont budgétés en 2013.
La collecte sélective est en amélioration à Châteauguay et les efforts des citoyens font en sorte que moins de déchets s’en vont aux sites d’enfouissement. Résultat; baisse du tarif à l’unité pour l’enlèvement des ordures de 0,5%. C’est minime, mais il faut noter que collectivement les Châteauguois font des économies à recycler.
-52% des dépenses à la rémunération-
Parmi les autres éléments dignes de mentions, le Service de la dette accapare 15% des dépenses et la rémunération 52%. Il va de soi que le dossier du déficit actuariel du régime de retraite des employés municipaux est prioritaire. Nathalie Simon expliquait mardi matin qu’une refonte de la fiscalité, un élément souhaité par plusieurs organismes, dont l’Union des municipalités du Québec (UMQ), devrait être envisagée. Il faut trouver une façon d’aller chercher des revenus ailleurs que dans les poches des citoyens.
Mme Simon soulignait que l’adoption le 3 décembre de ce budget constitue un bel exercice de gestion serrée des finances publiques : « Malgré les nombreux impondérables, nous avons réussi à maintenir un taux de taxation responsable qui respecte la capacité de payer des citoyens ».
-Plan triennal d’immobilisations (PTI)-
Outre le budget 2013, il a aussi été question du Plan triennal d’immobilisations (PTI). Le plan directeur de 2007 n’avait pas été mis à jour et cela a occasionné certaines difficultés dans l’attribution de subventions ou soutiens financiers pour des projets d’immobilisations. L’élément est important lorsque l’on constate que certains programmes remboursent même jusqu’à 100% des dépenses. Il y a de l’argent à aller chercher si l’on se donne la peine de planifier.
L’importance de ce PTI est aussi facile à comprendre du point de vue démographique. La plupart des infrastructures actuelles de Châteauguay ont été prévues en fonction d’une population de 50 000 personnes (excluant la zone industrielle). Châteauguay est presque à maturité actuellement avec près de 48 000 résidents. Les infrastructures d’assainissement des eaux, d’eau potable, de plusieurs rues et parcs devront être revues. On n’a qu’à penser à la situation causée par les pluies diluviennes de l’été dernier pour comprendre qu’il y a des changements. Châteauguay doit s’adapter pour faire face à ces changements et bien servir ses citoyens.
Un autre exemple qu’on peut donner concernant Châteauguay est le Service de sécurité publique. Les locaux actuels de la police municipale ont été pensés pour un service de 50 policiers. Près du double y travaillent actuellement.
Il apparaissait donc important que le personnel du Service technique travaille à la refonte du plan d’immobilisations afin de bien évaluer les besoins en réfection des infrastructures de la Ville.
Le plan triennal des immobilisations devra aussi tenir compte du cadre de développement de la Communauté métropolitaine de Montréal et surtout de son Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) adopté l’an dernier.
Et oui, la Ville de Châteauguay a changé et ce n’est pas terminé…