(Guy Longtin) – Dans le récent contexte des hausses généralisées des taxes scolaires au Québec faisant suite à la décision gouvernementale de sabrer dans les subventions de péréquation aux commissions scolaires, le conseil des maires de la MRC de Beauharnois-Salaberry a adopté, lors de son assemblée publique du 16 octobre dernier, une résolution d’appui à l’endroit de la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands.
-Le maximum a été fait-
La MRC estime en effet que tout a été fait depuis quelques années au sein de la Commission scolaire pour réduire ses coûts d’opération, sans devoir sombrer dans l’affectation des services aux élèves.
À titre d’exemple, les coupures et compressions volontaires engagées à la commission scolaire depuis 2010 totalisent à elles seules près de 4 millions $, sans compter les importantes réductions de personnel auxquelles l’institution a dû avoir recours au cours des dernières années.
-Tenir compte des particularités régionales-
« À un certain moment, il ne faut pas généraliser mur à mur à l’ensemble du Québec, sans tenir compte des particularités des différents milieux. Notre commission scolaire doit déjà composer avec un milieu dont les conditions socioéconomiques sont plutôt difficiles, ce qui n’est pas sans causer des pertes au niveau de sa clientèle » de formuler M. Claude Haineault, préfet-suppléant de la MRC, maire de Beauharnois et initiateur de la résolution d’appui.
À preuve, le territoire de la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands figure au second rang de toute la Montérégie pour le nombre de familles avec enfants ayant un revenu situé près ou sous le seuil de faible revenu.
-Miser sur l’éducation : une valeur sûre-
Cette situation n’est pas sans engendrer de sérieuses carences, notamment en matière de décrochage scolaire. C’est d’ailleurs pourquoi la MRC de Beauharnois-Salaberry s’est mobilisée, au côté de nombreux organismes partenaires de la région, au sein du comité OPERES (Organismes Partenaires En Réussite Éducative et Sociale) pour notamment promouvoir la persévérance scolaire.
À cet égard justement, si l’on veut renverser la tendance, il faut savoir miser sur l’éducation et l’instruction publique, vecteurs essentiels de croissance et d’émancipation pour une collectivité, ce pourquoi la MRC partage entièrement la position prise récemment par la Commission scolaire en matière de taxation.
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