Il n’y a plus de vieux pneus entreposés à Franklin

Ce matin (20 juillet), une brève cérémonie a souligné que le site d’entreposage de vieux pneus usés à Franklin a été complètement vidé et nettoyé. Pour cette annonce la mairesse de la municipalité de la MRC du Haut-Saint-Laurent, Suzanne Yelle-Blair recevait la présidente directrice-générale de Recyc-Québec, Ginette Bureau, le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Pierre Arcand et son adjoint parlementaire,  député de Huntingdon, Stéphane Billette.

Le dernier des quelques 22 millions de pneus hors d’usage autrefois entreposé à Franklin a donc trouvé le chemin du recyclage et de la valorisation. « Le vidage du site de Franklin représente une étape importante dans le dossier de la gestion des pneus hors d’usage.  Ce sont donc plus de 800 sites qui ont été vidés de pneus rebutés depuis 2001. C’est un travail colossal qui a été effectué par Recyc-Québec et ses partenaires », a déclaré Pierre Arcand.

Le nettoyage du site de Franklin dans la Montérégie s’inscrit dans le cadre du programme de vidage des lieux d’entreposage des pneus hors d’usage au Québec.

En 1996, le gouvernement du Québec confiait à Recyc-Québec le premier programme de gestion intégrée des pneus afin de développer le recyclage et la valorisation des pneus hors d’usage générés annuellement.  Un deuxième programme distinct a vu le jour en 2001 pour les pneus hors d’usage entreposés depuis des décennies.

Ces différents programmes de gestion des pneus hors d’usage ont permis des performances économiques et techniques intéressantes.  Au total, plus de 151 millions de pneus d’autos, camionnettes et autres ont été récupérés et traités, transformés ou valorisés depuis le début des programmes. Du 151 millions de vieux pneus, 45,5 millions étaient entreposés dans des sites avant 1990 dont celui de Franklin qui en a déjà compté plus de 22 millions !

Aujourd’hui l’industrie de recyclage et valorisation de vieux pneus emploie plus de 500 personnes et génère un chiffre d’affaires de près de 40 millions de dollars annuellement.  Environ 11 000 points de collectes sont desservis au Québec afin de permettre la récupération et le recyclage des pneus hors d’usage.

 « Le Québec est de loin la province canadienne la plus performante techniquement et économiquement dans le domaine de la gestion des pneus hors d’usage.  Une nouvelle industrie novatrice a ainsi pu croître et a permis de développer l’expertise québécoise », a ajouté le ministre Arcand.

Il est à noter que la gestion des pneus hors d’usage sera transférée sous peu à l’industrie selon le principe de la Responsabilité élargie des producteurs (REP), qui est appliqué sur divers produits pouvant avoir des conséquences néfastes sur l’environnement.  L’approche de la REP touche actuellement les appareils électroniques, les piles, les lampes  au mercure, les antigels et nettoyeurs à freins, la peinture et les huiles.

Pour Franklin et le Haut-Saint-Laurent et la Montérégie, la nouvelle est d’une importance capitale. Il faut cependant rappeler que malheureusement, comme c’est souvent le cas, les gouvernements attendent des catastrophes avant d’agir. En 2001, la foudre avait frappé le dépôt de pneus usés de Franklin et avait enflammé plus de 25 000 pneus avec de tristes conséquences environnementales. En 1990, un incendie avait aussi touché le dépotoir de pneus de Saint-Amable, toujours en Montérégie. Il y a avait eu plus de 150 évacuations.

Heureusement des mesures ont été prises. Cela a pris du temps, mais on le constate le Québec évolue en matière environnementale.