Les organismes communautaires le constatent, les inégalités sociales et le climat sont indissociables. Notre société navigue dans un océan de crises climatique, écologique, économique, sociale et politique. Le réchauffement planétaire a un effet domino sur l’écart entre les riches et les pauvres, plus vulnérables aux impacts de la crise climatique. Il augmente le panier d’épicerie, menace le droit au logement, multiplie les canicules, etc. Les chances d’adaptation et de survie ne sont pas les mêmes pour tous. Par conséquent, la raison d’être des organismes d’améliorer les conditions de vie des populations devient intrinsèquement reliée aux enjeux écologiques.
La CDC prend position
Devant les injustices climatiques et sociales, la Corporation de développement communautaire du Haut-Saint-Laurent signe une position forte. En effet, sa nouvelle image imite les couleurs de ce populaire graphique renvoyant au réchauffement planétaire, affichant des bandes passant du bleu au rouge (#showyourstripes) et illustrant l’urgence d’agir. Dans la signature de la CDC, les couleurs sont cette fois-ci inversées, allant du chaud au froid. Cette inversion démontre sa volonté de renverser la tendance du réchauffement climatique et des injustices sociales.
« Avec les crises sociales et environnementales actuelles, il est plus important que jamais de valoriser le pouvoir des groupes communautaires. Cette force peut être renforcée avec l’aide de la CDC », témoigne Rémi Pelletier directeur général de la CDC Haut-Saint-Laurent.
La CDC, solidaire aux actions prises par le MÉPACQ
Pour affronter la catastrophe climatique qui nous pend au bout du nez, il nous faut avoir une autonomie alimentaire nous permettant d’assurer une sécurité alimentaire, avoir des logements abordables et sécuritaires, avoir un système de transport public accessible et toucher un revenu de base. La catastrophe climatique va mettre beaucoup de pression sur les services sociaux. Pour tout mettre en place, nous avons un filet social à consolider. Il apparait donc essentiel de revenir à des services de première ligne organisés autour de petits établissements de proximité enracinés dans leur communauté locale.
Au Québec, ce sont 4000 organismes communautaires autonomes qui connaissent leur territoire, leur milieu et leurs individus. Ils ont une proximité privilégiée avec leur communauté qui en font des acteurs clés en cas de crise. En situation de catastrophe climatique, il faut agir vite et les organismes ont cette capacité d’adaptation pour répondre rapidement aux enjeux de leur milieu. Ils ont une liberté de parole, ils critiquent les politiques publiques, ont une vie démocratique, portent la voix des personnes invisibilisées et dénoncent les inégalités sociales.
Cette semaine, le Mouvement d’éducation populaire et d’actions communautaires du Québec incite les organismes de partout à travers la province à se mobiliser pendant une série de manifestations qui se dérouleront jusqu’au 24 février. Du côté des organismes membres de la Corporation de développement communautaire du Haut-Saint-Laurent, l’ADDS est en grève depuis le 21 février, en support à la cause que le MÉPACQ porte à bout de bras : crise climatique et injustices sociales. Pour l’occasion, leurs bureaux de la rue Châteauguay, à Huntingdon, seront placardés de slogans en lien avec les revendications.