(Angelique Langlois) – Annonce importante d’un investissement de 67 M$ pour créer une centrale de cogénération de 9,75 mégawatts (MW) sur le site des Industries JPB dans le parc industriel et portuaire Perron à Salaberry-de-Valleyfield. La nouvelle a été confirmée par Pascal Dupuis, président des Industries JPB, en présence de ses associés, d’élus, dont Stéphane Billette, ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, à l’Allègement réglementaire et au Développement économique régional et le maire de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield Miguel Lemieux, de partenaires, de dignitaires et de dirigeants d’entreprises voisines.
La centrale de cogénération de JPB Énergies d’une puissance de 9,75 MV aura la taille approximative d’un terrain de football sera en opération d’ici 18 à 21 mois.
C’est dans le cadre du programme d’achat d’électricité provenant de centrales de cogénération à base de biomasse forestière résiduelle de 50 MW et moins que le projet de JPB Énergies a pu voir le jour. Le programme, qui découle d’un décret du gouvernement du Québec, fait en sorte que l’entreprise pourra vendre 78 000 MWh d’électricité annuellement à Hydro-Québec, et ce sur une période de 25 ans, ce qui représente l’alimentation d’environ 5 000 maisons unifamiliales.
La réalisation du projet ne serait possible sans l’investissement, sous forme de prêt, de 40 millions de dollars de la part de Trust Funds, des partenaires importants. Le soutien et l’investissement de la part d’Investissement Québec sont également indispensables au projet de JPB Énergies. En effet, Investissement Québec a fait une contribution majeure par sa filiale Ressources Québec sous la forme d’un prêt de 20 millions de dollars.
Des retombées pour la région de 35 à 40 M$
Le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, affirme que ce projet d’envergure représente fidèlement la croissance et l’effervescence qui est évidente non seulement dans la ville, mais plus spécifiquement dans le parc industriel et portuaire Perron. D’ailleurs, selon Stéphane Billette, ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, à l’Allègement réglementaire et au Développement économique régional, les retombées locales directes dans le cadre de la construction sont de l’ordre de 35 à 40 millions de dollars !
Revaloriser le bois de post-consommation plutôt que le diriger vers des sites d’enfouissement
Le patron des Industries JPB, Pascal Dupuis a tenu à souligner que le souci de l’environnement est l’un des facteurs les plus importants du projet JPB Énergies. En effet, la centrale de cogénération produira de l’électricité à partir de bois de post-consommation, soit des traverses de chemin de fer, des poteaux de services publics, ou encore du bois de démolition, de construction et de rénovation. Tous ces bois usagés, plutôt que d’être condamnés à l’enfouissement, seront revalorisés par un système de combustion et de filtration approuvé par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
L’entreprise Industries JPB réduira aussi considérablement son empreinte écologique en éliminant complètement le transport de la matière, qui sera transformée directement à Salaberry-de-Valleyfield. Cela représente une diminution de plusieurs milliers de tonnes de gaz à effet de serre (GES).
Aussi au profit des usines voisines
La vapeur que produira la centrale sera en majorité utilisée par l’entreprise afin de créer de l’électricité, dont une partie sera employée pour le procédé de production de CEZinc. Une entente à long terme pour l’achat de vapeur résiduelle a été conclue entre les entreprises voisines afin de remplir une condition du programme d’Hydro-Québec. Chacune des parties fera donc un investissement majeur dans la construction d’une conduite de vapeur reliant les deux usines. Grâce à cette collaboration, CEZinc diminuera de manière significative sa consommation de gaz naturel servant à produire cette même vapeur et, par conséquent, la quantité de gaz à effet de serre qu’ils génèrent, ainsi que ses coûts d’opération.
Ce projet est un signe du développement à venir dans le secteur industriel à Salaberry-de-Valleyfield, qui prend de l’expansion depuis les dernières années. Le maire de la Ville, Miguel Lemieux, espère que ce projet sera une occasion d’attirer de futurs investissements.