(Anne Minh-Thu Quach) – Peu de chose dans le monde de la politique est aussi permanent et important que de veiller à ce que la population ait accès à des soins de santé de qualité. En fait, j’argumenterais que le soutien aux services publics de santé et d’hygiène représente la pierre angulaire d’une société contemporaine saine.
Sans une attention particulière aux investissements dans le secteur de la santé, avoir des enfants serait plus risqué et dangereux. Sans ces investissements, la vie adulte serait comme marcher sur une corde raide sans filet de sûreté, nous croisant les doigts pour ne pas tomber malade. Finalement, rare seraient ceux qui pourraient profiter d’une retraite après une vie de labeur, profitant du lègue de leur vie pour regarder leurs enfants et petits-enfants grandir en paix.
Périodiquement, certains gouvernements tendent à penser qu’effectuer des compressions en santé est une manière acceptable de faire des économies. Les conservateurs de Stephen Harper avaient imposé des coupures de 36 milliards de dollars à la fin de leur mandat. Les libéraux de Justin Trudeau, qui s’étaient indignés à l’époque de l’attitude de Harper, maintiennent ces coupures sans donner signe d’un rétablissement à court ou moyen terme.
Vous l’aurez vu, le ministre de la santé du Québec, M. Gaëtan Barrette, est déjà engagé dans une prise de tête avec son homologue fédérale, Mme Jane Philpott. Le gouvernement Trudeau veut assortir les transferts en santé de conditions et les provinces refusent traditionnellement de s’y plier, y voyant une intrusion dans leur champ de compétence. Donc non seulement les compressions sont-elles maintenues, mais l’argent disponible est assorti de directives sur la façon de se servir de cet argent.
Rappelons que le programme d’assurance-maladie était autrefois financé à 50 % par le palier fédéral, le reste incombant aux provinces. Aujourd’hui, la part du gouvernement fédéral ne représente que 18 % des investissements alors que les provinces, ainsi que le NPD, demandent un redressement de la situation à 25 %.
Nous assistons à un retrait graduel mais inexorable du gouvernement fédéral en santé pour des raisons injustifiées. Oui, la santé est le poste budgétaire le plus important et il ne fera que prendre de l’ampleur. C’est normal, la génération la plus nombreuse de notre histoire récente entre dans la phase de sa vie où ils auront besoin de soins. Non, il n’est pas normal que le gouvernement fédéral se désinvestisse de ce secteur. C’est son rôle de soutenir ses citoyens au moment où ils ont besoin d’aide.
Le Nouveau Parti démocratique a toujours considéré la santé comme un élément fondateur de son action politique. La première politique d’assurance-maladie du pays a été mise en place par Tommy Douglas, en Saskatchewan, et le soutien en santé sera toujours fermement soutenu par notre bannière politique. Vous pouvez aussi contribuer à mettre cet enjeu de l’avant en signant notre pétition pour renverser les compressions du gouvernement fédéral dans la santé !
Anne Minh-Thu Quach
Députée fédérale de Salaberry-Suroît à la Chambre des communes
T : 450 371-0644
C : [email protected]
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Vous pouvez lire ou relire les billets précédents d’Anne Quach :
- Le développement durable n’est pas une option ! (23 septembre 2016);
- La force de notre jeunesse (20 août 2016);
- Réformer notre façon de choisir notre destinée (22 juillet 2016);
- Le traitement de nos enfants : le miroir de notre âme collective (23 juin 2016);
- Le soutien à la communauté, un besoin d’engagement réel (31 mars 2016);
- La lutte pour l’équité salariale continue (2 mars 2016);
- Le fédéral doit être plus attentif au milieu agricole (23 juillet 2015);
- La prospérité durable : oui c’est possible ! (28 juin 2015);
- Budget conservateur 2015 : c’est Robin des bois à l’envers (26 mai 2015);
- Anne Quach : le fédéral doit prendre le virage vert (23 avril 2015);
- Pourquoi je voterai contre la nouvelle loi antiterroriste (20 mars 2015);
- Des mesures économiques pour l’avenir (19 février 2015);
- Démocratie – Pour une représentation proportionnelle mixte (19 janvier 2015);
- Ne choisissons pas entre sécurité et libertés civiles (14 novembre 2014);
- Réduire les inégalités sociales en rétablissant le salaire minimum fédéral (24 septembre 2014).
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