(Anne Minh-Thu Quach) – L’humanité fait son petit bonhomme de chemin depuis…très longtemps ! Partout dans le monde, les sociétés évoluent et vivent des changements majeurs au fil des siècles. Au Québec par exemple, nous avons été bouleversés au point de vue économique après la mise en place d’un système d’éducation universel, avec l’implication des femmes dans la sphère publique et lors de la Révolution tranquille. Maintenant, l’ensemble des sociétés humaines est à la croisée des chemins d’une nouvelle révolution, celle de la transition énergétique.
Pourquoi mettre cette transition en route est un secret de polichinelle. Rappelons-nous quand même que les principaux gaz à effet de serre (GES) sont responsables du réchauffement de la planète. La réduction des émissions de GES permettrait de limiter le réchauffement climatique, mais améliorerait aussi la qualité de l’air et de l’eau, donc notre santé, le climat et colmaterait la crise environnementale mondiale : hausse du niveau des mers, perte d’habitats, inondations, etc.
Au Canada, ces GES sont principalement émis par la combustion de combustibles fossiles et des procédés industriels. Toutes nos activités demandent de l’énergie : la conduite automobile, l’éclairage, le chauffage et la climatisation des bâtiments, l’utilisation d’électroménagers et d’équipements informatiques, la production de nos vêtements et le transport de biens et la prestation de services, etc.
Mais la transition énergétique, qu’est-ce que cela veut dire exactement ?
Tout bonnement que nous devons modifier nos modes de production et de consommation de l’énergie. Au Canada, cela implique en grande partie de réduire notre consommation de pétrole pour aller vers des énergies vertes. Cela veut aussi dire être plus efficace dans notre consommation d’énergie et des ressources que nous utilisons dans nos industries, nos villes et nos maisons.
Le changement peut faire peur, mais pour moi, je vois cela comme des opportunités à tous les niveaux. Nous pourrions même propulser l’économie du Canada en finançant davantage la recherche ! Les occasions de développer des produits et des services innovateurs sobres en carbone sont considérables et souvent différentes selon les régions. Par exemple : l’énergie renouvelable marine dans la région de l’Atlantique, le captage et le stockage du carbone dans l’Ouest canadien, l’industrie du transport au Québec et la construction automobile en Ontario.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, cette transition va exiger l’électrification d’au moins 20 % des véhicules de transport routier. Dans ce secteur, le Québec se distingue en Amérique du Nord par la fabrication de véhicules de courte série, son expertise dans les technologies de la motorisation électrique, des batteries, des systèmes de recharge et la disponibilité d’électricité abordable, de source renouvelable et produite sans émission de GES. Ce n’est pas pour rien qu’il y a déjà un engouement pour les voitures électriques et hybrides au Québec. Sur les 18 450 véhicules immatriculés verts au Canada, 11 600 se trouvent au Québec !
Notre région est un terreau fertile pour créer une vraie révolution au niveau énergétique.
Nous détenons une expertise importante à la centrale hydroélectrique de Beauharnois, nous construisons une usine de biométhanisation pour transformer nos déchets de nourriture en énergie et nous avons le premier Comité 21 au Québec à Vaudreuil-Soulanges, soit un groupe qui travaille sur des idées innovatrices pour régler des enjeux communs de développement durable. Nous avons aussi de multiples opportunités de voir les changements au niveau du transport des marchandises lourdes grâce au Port de Valleyfield et aux différentes voies ferrées et autoroutes qui traversent notre région.
La transition énergétique est bien sûr créatrice d’emplois !
Les domaines des transports (véhicules électriques, déplacement collectif, transport de marchandises, etc.), du bâtiment (construction et rénovation écologique) et du secteur de l’énergie (pétrole, gaz naturel et énergies vertes) seront de plus en plus à la recherche de travailleurs.
L’énergie est nécessaire à la production humaine, mais pour que l’humain reste sur terre encore quelques décennies, nous devons modifier les formes d’énergies que nous utilisons. Nous devrons assurer pendant les prochaines années la transition de tout notre mode de vie vers des énergies vertes telles que l’hydroélectricité, l’éolien, la biomasse, l’énergie solaire, la géothermie, etc. Pour naviguer dans cette transition énergétique, le soutien à la formation de la main-d’œuvre et l’aide au développement d’entreprises et de projets innovateurs dans notre région doivent être une priorité. Allez-vous travailler avec moi à réaliser ce grand défi de notre siècle ?
En août, mon équipe et moi, organisons deux rencontres pour en discuter en août. Surveillez mes réseaux sociaux et n’hésitez pas à communiquer avec nous pour nous indiquer votre intérêt à y participer !
Anne Minh-Thu Quach
Députée fédérale de Salaberry-Suroît à la Chambre des communes
T : 450 371-0644
C : [email protected]
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