Depuis hier, les études d’impact sont disponibles pour quiconque souhaite en apprendre plus sur le projet d’agrandissement de la marina campivallensienne. Suivra mercredi le 25 août 19 h 30 à l’Hôtel Plaza de Salaberry-de-Valleyfield une séance d’information qui sera animée par une représentante du BAPE.
Cette séance à laquelle participera le promoteur, est pour permettre aux citoyens de s’informer sur le projet, d’expliquer la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, le processus de consultation publique ainsi que sur le rôle du BAPE. Cette séance d’information s’inscrit dans le mandat que la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, madame Line Beauchamp, a confié au BAPE.
Le BAPE dernier doit rendre accessibles au public l’étude d’impact et l’ensemble du dossier relatif au projet. La période d’information et de consultation du dossier par le public a débuté hier le 3 août et se terminera le 18 septembre 2010.
OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION SUR LE PROJET ?
Les citoyens peuvent se renseigner sur le projet en consultant l’étude d’impact réalisée par le promoteur et les autres documents décrivant le projet et, entre autres, ses répercussions sur l’environnement. Depuis hier et jusqu’au 18 septembre 2010, ces documents peuvent être consultés à la Bibliothèque Armand-Frappier, 80, rue Saint-Thomas, à Salaberry-de-Valleyfield.
L’ensemble du dossier est également disponible au bureau du BAPE à Québec, au 575, rue Saint-Amable, bureau 2.10 et à Montréal, à la Bibliothèque des sciences juridiques de l’Université du Québec à Montréal, Pavillon Hubert-Aquin, au 400, rue Sainte-Catherine Est, local A-M100 de même que sur le site Web du BAPE, sous la rubrique «Mandats en cours».
LE PROJET
Marina Valleyfield inc. souhaite obtenir l’autorisation d’augmenter sa capacité d’accueil de 100 places, passant ainsi de 300 places, déjà prévues au décret gouvernemental de 1990, à 400 places. Selon l’étude d’impact, ces 100 emplacements supplémentaires seraient répartis le long de trois quais flottants, soient les quais 10, 11 et 12 qui ont été aménagés progressivement pour répondre à la demande. Ces quais visés par l’étude d’impact sont constitués d’une plate-forme flottante en bois, ancrée dans le lit de la baie par des câbles en acier fixés à des blocs de béton reposant sur le fond du bassin. En rive, les quais flottants prennent appuis sur des quais fixes en bois reposant soit sur un mur en gabions (quais 10 et 11), soit sur un mur en béton (quai 12). Au total, 69 blocs de béton sont déposés sur le lit du bassin de la marina pour servir d’ancrage à ces trois quais flottants.
LES RÉPERCUSSIONS PRÉVUES PAR LE PROMOTEUR ET LES MESURES D’ATTÉNUATION PROPOSÉES DANS L’ÉTUDE D’IMPACT
L’étude d’impact déposée par le promoteur porte sur les travaux de construction des trois quais flottants actuellement en place. Selon cette étude, le dépôt des 69 blocs de béton sur le lit du bassin de la marina pour servir d’ancrage aux trois quais flottants additionnels se traduirait par une modification locale du substrat sur le fond du bassin sur une superficie d’environ 51 m2, ce qui est qualifié d’impact d’importance moyenne. La vitesse des embarcations étant strictement contrôlée à 7 km à l’heure dans les limites du bassin de la marina, le promoteur estime que l’augmentation de la navigation n’aurait pratiquement aucune répercussion sur la stabilité des berges.
Selon le promoteur, la présence d’embarcations supplémentaires dans le secteur de la marina pourrait entraîner une modification de la qualité de l’eau dans le bassin de la marina dans les cas de déversements accidentels d’hydrocarbures ou de rejets d’eaux usées et dans le cas du non respect des limites de vitesse à l’intérieur du bassin. Cependant, le respect des règlements internes de la marina auxquels tous doivent se soumettre, ainsi que des nombreux règlements provinciaux et fédéraux en la matière, devraient réduire ces risques. L’augmentation du nombre d’usagers entraînerait, selon l’étude d’impact, une augmentation de la circulation routière et piétonnière dans les environs de la marina. Toutefois, ce secteur de la ville étant déjà passablement achalandé, il n’y aurait pas de répercussion significative sur la qualité du milieu environnant, sur la circulation routière et piétonnière ainsi que sur les usagers de la piste cyclable qui longe la marina au sud.
Finalement, l’étude d’impact indique que ce projet contribuerait à améliorer l’offre touristique associée au nautisme et l’augmentation de l’achalandage sur le site et aux alentours de celui-ci, ce qui augmenterait l’activité économique locale.
LA DEMANDE D’AUDIENCE PUBLIQUE
C’est durant cette période de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité ou tout organisme peut faire la demande d’une audience publique auprès de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Le cas échéant, une commission du BAPE pourrait être chargée d’enquêter sur le projet et de consulter la population à cet effet. Cette demande doit être transmise, par écrit, au plus tard le 18 septembre 2010, à la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, madame Line Beauchamp, 675, boulevard René-Lévesque Est, 30e étage, Québec (Québec) G1R 5V7.Le requérant doit y indiquer les motifs de sa demande et son intérêt par rapport au milieu touché par le projet.
QU’EST-CE QUE LE BAPE ?
Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement est un organisme indépendant qui relève de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Il a pour mission d’éclairer la décision gouvernementale dans une perspective de développement durable, lequel englobe les aspects biophysique, social et économique. Pour réaliser cette mission fondamentale, le BAPE informe, enquête et consulte la population sur des projets ou des questions relatives à la qualité de l’environnement que lui soumet la ministre. Il produit par la suite des rapports d’enquête qui sont rendus publics. Le BAPE est par conséquent un organisme gouvernemental consultatif et non décisionnel.
Les personnes désireuses d’obtenir plus de renseignements peuvent communiquer avec Louise Bourdages, au numéro suivant : 418 643-7447 ou, sans frais, au 1 800 463-4732, poste 532 ou par courrier électronique à l’adresse suivante : [email protected].
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