(Marie-Ève Rochefort) – L’ambiance était festive le samedi 6 juin dernier alors que l’on célébrait les 15 années du site archéologique Droulers de Saint-Anicet. De nombreuses personnes y étaient rassemblées, dont le ministre responsable des Affaires autochtones du Québec, Geoffrey Kelley, la chef au Conseil Mohawk d’Akwesasne, Karen Loran, les députés Anne Minh-Thu Quach et Stéphane Billette ainsi que l’équipe d’archéologues travaillant à préserver la mémoire des premières nations.
Un atout important dans la région
Le site archéologique Droulers est une véritable mine d’or historique et touristique pour la région, plus particulièrement pour la MRC du Haut-Saint-Laurent. Il recueille des artéfacts datant du 15e siècle, lesquels ont appartenu à des autochtones semi-sédentaires ayant foulé notre territoire. Les archéologues affirment d’ailleurs qu’une douzaine de sites sont répartis sur 250 km de notre région.
Important point qui démarque le site Droulers de ses compétiteurs, c’est sa capacité à se renouveler chaque année, lui permettant d’accueillir annuellement entre 13 000 à 16 000 visiteurs annuellement, du moins, pendant les 6 mois d’ouverture au public.
« Le site Droulers a accueilli environ 150 000 visiteurs depuis 15 ans. Juste l’an passé, nous avons comptabilisé 2 200 visiteurs provenant de 57 pays différents. Notre objectif est d’en accueillir 20 000 annuellement. On a 10 % à 15 % de croissance annuelle alors que les musées et centres d’interprétation au Québec ont une croissance générale qui se situe entre moins 20 % jusqu’à 5 % », a affirmé Pascal Perron, directeur du site Droulers.
Mieux comprendre notre histoire
La présence de madame Loran n’était pas anodine considérant l’aide précieuse offerte par la communauté Mohawk d’Akwesasne pour la construction des installations du site Droulers. La députée néo-démocrate Anne Quach semble s’être inspirée de sa présence pour rappeler l’importance de travailler main dans la main pour une meilleure cohabitation, alors que le ministre Kelley a expliqué en quoi un lieu comme le site Droulers peut aider à arriver à cet objectif.
« C’est important de créer des ponts entre les populations Mohawks, québécoises et canadiennes pour qu’on puisse arriver à travailler sur un monde plus harmonieux et respectueux entre les peuples. C’est avec des organisations comme celle du site Droulers qu’on va finir par y arriver », a mentionné Anne Quach. « Je pense qu’on a tout intérêt à mieux connaître nos voisins autochtones et un lieu comme ici nous permet d’imaginer le passé, les origines de ces peuples et leurs accomplissements. Ça fait partie d’une meilleure compréhension de nos voisins parce que c’est dans l’ignorance qu’on va trouver des préjugés », a poursuivi le ministre Kelley.
Des activités à la tonne
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le site Droulers, sachez qu’on y retrouve une panoplie d’activités qui s’adresse autant aux petits qu’aux grands. Visites guidées en passant par des dégustations de mets autochtones, sans oublier les divers ateliers tels que la fabrication de poterie. En nouveautés cette année, les visiteurs pourront participer à des fouilles archéologiques publiques durant le mois de l’archéologie et il sera possible de vivre l’expérience d’une nuitée en maison longue.
Quelques faits intéressants
Les fouilles archéologiques ont débuté en 2010 sur le site Droulers. Entre 2012 et 2014, un second site, lequel abritait la même famille culturelle et se trouvant à environ 2,5 km du premier, a été déniché par les archéologues;
Le Centre d’interprétation du site archéologique Droulers/Tsiionhiakwatha est une reproduction en grandeur réelle d’un véritable village iroquoien;
Le site a été récompensé de nombreuses fois en remportant durant plusieurs années le premier prix des grands prix du tourisme et est reconnu par la National Geographic Society et le Smithsonian Museum de Washington comme étant une réplique historique parfaite.
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