(Guy Leclair – 22 février 2012) – Le compte à rebours semble bel et bien enclenché. Notre brave premier ministre n’attend qu’une toute petite brèche dans laquelle il pourra s’engouffrer pour nous plonger en élections. Le peuple québécois devra alors faire un choix important : laquelle des formations en lice sera la mieux à même d’assurer son développement. Quel est le vrai changement ?
Dans les billets précédents, je me suis attardé à expliquer pourquoi le PLQ et la CAQ se sont discrédités à ce sujet. Je tiens désormais à vous démontrer, exemples à l’appui, en quoi le programme du Parti Québécois est celui qui répond le mieux aux besoins actuels de la nation québécoise.
Une langue et une culture à préserver
Sa langue française et sa culture distincte représentent ce que le peuple québécois a de plus précieux à préserver. Malheureusement, certains ne semblent pas prendre au sérieux les menaces qui pointent sans cesse à l’horizon. Ainsi, le Parti Québécois est la seule formation qui s’engage à s’attaquer de façon concrète et immédiate à l’anglicisation des lieux de travail. D’abord, en étendant la loi 101 aux entreprises de moins de 50 employés. Ensuite, en proposant le seul et unique moyen de garantir aux travailleurs œuvrant au sein d’entreprises relevant des compétences fédérales (banques, télécommunications, transport aérien et ferroviaire, etc.) la possibilité de pouvoir travailler en français : la souveraineté du Québec. À l’heure actuelle, de 10 à 15 % de la main d’œuvre québécoise peut se voir forcé de travailler en anglais sans que cela n’enfreigne la loi. Outre le PQ, personne ne semble trouver cela scandaleux!
Le Québec voit également sa culture menacée par le multiculturalisme canadien qui tend à relativiser, voire à nier la spécificité québécoise. Encore une fois, seule l’indépendance nous permettrait de nous soustraire à la Charte canadienne des droits et libertés, laquelle sert de base et de fondements aux demandes d’accommodements les plus farfelus. D’ici là, il importe plus que jamais d’établir des balises claires et évidentes sur ce qui est acceptable ou non. Ainsi, chaque nouvelle demande d’accommodement cesserait de se transformer en psychodrame national devant être géré à la pièce. Le moyen le plus efficace d’arriver à cette fin serait de rédiger une charte de la laïcité, laquelle mettrait un terme aux ambiguïtés en établissant une ligne directrice commune à tout le Québec. Seul le Parti Québécois propose la mise en place d’une telle charte.
Une économie tournée vers le 21e siècle
Depuis trop longtemps, l’économie du Québec est sous-développée par rapport à son réel potentiel. Cependant, les réformes que nous comptons mettre en place transformeraient littéralement le portrait et nous procurerait une économie des plus robustes.
Tout d’abord, le Parti Québécois s’engage à faire en sorte que l’exploitation de nos ressources naturelles profite à l’ensemble de la collectivité plutôt qu’à une poignée d’entreprises étrangères. Comment? En relevant le niveau ridiculement bas des redevances exigées aux compagnies qui exploitent nos ressources et en forçant ces dernières à transformer sur le territoire québécois le minerai qui y est extrait. Il est en effet démontré que la transformation amène de trois à cinq fois plus d’emplois que l’extraction. Bref, nos propositions sont les seules à garantir un véritable enrichissement collectif grâce à l’exploitation de nos ressources naturelles.
Le Parti Québécois propose également de faire du Québec un leader de l’économie du 21e siècle. En effet, le réchauffement climatique étant devenu une réalité incontestée (hormis quelques hurluberlus), l’économie verte, utilisant peu de carbone, deviendra à n’en pas douter l’économie de l’avenir. Grâce à son hydro-électricité, le Québec a tout pour devenir un chef de file en cette matière. De plus, le plan proposé par le PQ – Le Savoir faire des québécois vise à faire du Québec un territoire complètement affranchi du pétrole, un produit qui est présentement importé à 100 %. Une fois ce défi réalisé, c’est plus de 18 milliards de $ que le Québec aura économisés et qui seraient disponibles pour répondre à nos besoins. Avouons que ce défi est autrement plus passionnant que l’abolition des commissions scolaires et des agences de santé…
La suite dans quelques semaines…
Guy Leclair, député de Beauharnois
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Vous pouvez lire ou relire les billets précédents de Guy Leclair :
- La coalition pour l’avenir de François Legault (17 novembre 2011)
- Le Canada qu’on nous impose (26 octobre 2011)
- Le temps du mépris (12 septembre 2011)
- Un Québec vert, dans un Canada brun* (12 août 2011)
- Premier billet de Guy Leclair député de Beauharnois (20 juin 2011)