Les archéologues de l’école de fouilles de l’île Saint-Bernard ont déjà complété deux semaines de fouilles sur l’île et leurs attentes ont été plus que comblées par un site archéologique complexe et fascinant qui ouvre une fenêtre sur le passé de Châteauguay.
De nombreux objets ont été trouvés sur quatre carrés de fouille soit deux qui mesurent 2 mètres par 4 mètres devant le vieux manoir des Soeurs grises et deux autres qui mesurent 2 mètres par 2 mètres entre le Manoir et la Maison Marguerite d’Youville sur la majestueuse île Saint-Bernard
« Nous sommes déjà rendus à des couches plus anciennes datant du 18e et 17e siècle. Les objets que nous avons trouvés sont très parlants et suggèrent que nous sommes en train de fouiller les occupations datant de l’établissement de Charles Le Moyne », indique Dr Adrian Burke, professeur d’archéologie et codirecteur de l’école de fouilles, Université de Montréal.
Parmi les objets trouvés : de la céramique de type faïence et grès de Westerwald, des pipes en terre cuite blanche ou kaolinite, des pierres à fusil en silex de France, des morceaux de chaudron de cuivre, des clous forgés et beaucoup de restes d’animaux qui ont été consommés. Les chercheurs constatent que les poissons sont particulièrement nombreux dans la diète des occupants de l’île.
À travers ces couches, les archéologues ont également trouvé des artefacts typiques des occupations amérindiennes du 17e siècle, comme des cônes clinquants découpés à partir de chaudrons de cuivre, des perles en verre et en catlinite (une roche rouge provenant du Minnesota), ainsi que de la poterie de facture amérindienne.
« Quelques restes de murs et fondations ont été identifiés et nous sommes en train de les fouiller afin de les associer à la seigneurie de Le Moyne ou de Robutel de La Noue », ajoute Dr Burke.
Les travaux se poursuivront pendant encore deux semaines. M. Burke et son équipe vous invitent à les suivre sur leur page Facebook et à visiter l’île afin d’observer les archéologues en action.
L’équipe présente sur l’île Saint-Bernard est composée de douze chercheurs et étudiants provenant de l’Université de Montréal, l’Université Laval, l’Institut national de recherche scientifique – Centre Eau Terre Environnement, l’Université McGill et l’Université Concordia.
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