(Marie-Ève Rochefort) – Outre les cadeaux, les célébrations et la famille, le temps des Fêtes est cette période où nourriture rime souvent avec réjouissance, abondance et même excès. Bien que chaque famille ait son rituel bien à elle, quelques traditions traversent tout de même les années.
Possiblement le plat par excellence lors du Réveillon de Noël, la dinde reste un incontournable pour bien des ménages.
Selon la tradition, il aurait toujours été question de servir un plat à base de volaille, essentiellement des oies. Celles-ci étaient considérées comme étant l’oiseau solaire et garantissaient la protection du soleil à celui qui en mangeait. Fait intéressant, la dinde aurait été ramenée d’Amérique par les colons espagnols. Son nom proviendrait du fait que les premières dindes trouvées et ramenées en Europe auraient été baptisées «poules d’Inde» par les Espagnols, croyant revenir de l’Inde. On raconte que la première dinde rôtie aurait été servie à un repas de Noël du roi Charles VII.
La coutume voudrait qu’en France et en Belgique cette volaille soit farcie aux marrons tandis qu’au Québec, on préfèrerait la farcir avec un mélange de croûtons, d’oignon et de sauge. Avec le temps, les recettes ont bien évidemment évolué. Dinde de Noël aux figues et aux pêches, à l’estragon, dinde farcie aux airelles et aux abricots, aux pommes et au cidre ou encore au fromage de chèvre et à la moutarde sont quelques-unes des recettes que l’on retrouve en 2012.
Tourtière
Plat emblématique du Québec, on mange encore aujourd’hui de la tourtière dans bien des foyers québécois lors des festivités entourant le Jour de l’An.
Composée de pâte à tarte et de viandes hachées, comme du porc du bœuf et du veau, la tourtière était anciennement préparée à base de viande de tourte, un oiseau aujourd’hui disparu de notre région. Il semblerait que le Lac-Saint-Jean soit la région mère de ce plat traditionnel du temps des Fêtes. La tourtière est aussi appelée le pâté à la viande.
Il existe aussi le cipaille, un met préparé avec une ou plusieurs couches de viande ou de poisson, chacune étant séparée par une feuille de pâte. Il paraît que le cipaille en Gaspésie serait pratiquement ce que la tourtière est au Saguenay-Lac-Saint-Jean. À l’époque, il était composé de chevreuil, d’orignal, de lièvre et de perdrix, alors qu’aujourd’hui, il est plus souvent fait de porc, de bœuf et de veau coupés en cubes.
Bûche de Noël
Très populaire dans le temps des Fêtes, la bûche de Noël représente le dessert par excellence. Au chocolat, à la vanille ou à la crème glacée, elle reste indémodable.
Autrefois, la tradition voulait que, lors de la veillée de Noël, on fasse brûler dans l’âtre une très grosse bûche du 24 décembre au Nouvel An. Lors de l’allumage, elle était bénie à l’aide d’une branche de buis ou de laurier et, lors de sa combustion, la bûche était arrosée de vin afin d’assurer une bonne vendange. Elle pouvait aussi saupoudrée de sel pour se protéger des sorcières. Les tisons étaient ensuite conservés afin de prévenir la maison de la foudre alors que les cendres étaient répandues dans les champs pour fertiliser la terre.
C’est de ce rituel qu’est née la bûche de Noël que l’on connaît aujourd’hui, les grands âtres ayant disparu. On retrouve maintenant une multitude de recettes, comme la bûche aux profiteroles, au citron meringué ou encore au chocolat blanc et framboises.
Peu importe vos traditions familiales, INFOSuroit.com vous souhaite de passer un Joyeux temps des Fêtes! 🙂