(Jean-Pierre Major) – La députée fédérale de Salaberry-Suroît Anne Minh-Thu Quach est préoccupée par le possible déclenchement d’un lock-out à Postes Canada ce vendredi. Mme Quach est particulièrement soucieuse de l’impact d’un arrêt de la livraison des lettres et des colis.
Une situation qui nuira sans nul doute aux commerces, entreprises et organismes du territoire. La nature rurale et peu urbanisée de la circonscription de Salaberry-Suroît qui inclut des municipalités de Beauharnois-Salaberry, du Haut-Saint-Laurent, des Jardins-de-Napierville et de Soulanges, accentue les craintes de la députée du NPD. D’ailleurs, le Nouveau Parti démocratique s’est dit « profondément préoccupé par l’ultimatum » lancé par Postes Canada à ses travailleurs lors des négociations dans la nuit de lundi à mardi.
À ce sujet, la porte-parole du NPD en matière de Postes Canada, Karine Trudel, et la porte-parole du NPD en matière de travail, Sheri Benson, ont émis la déclaration suivante :
« Nous sommes profondément préoccupées de l’ultimatum déposé par Postes Canada. Les employés de Postes Canada poursuivent les négociations tout en continuant de livrer le courrier aux quatre coins du pays. Les travailleurs de Postes Canada demandent que l’équité salariale soit instaurée pour tous les employés. En ce moment, les facteurs en zone rurale et en banlieue, dont 70 % sont des femmes, gagnent 28 % moins que les facteurs en zone urbaine, dont la plupart sont des hommes. »
La députée de Salaberry-Suroît, Anne Minh-Thu Quach qui a reçu à ses bureaux de la rue Jacques-Cartier à Salaberry-de-Valleyfield deux représentants du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, relève aussi l’impact qu’aurait un lock-out sur les entreprises et les organismes du territoire :
« Notre territoire est vaste et majoritairement rural, une réalité où la livraison du courrier aux portes est vitale. Nos entreprises, nos commerces, nos agriculteurs et nos organismes ne peuvent pas se permettre des délais dans l’émission et la réception de factures et de paiements, sans oublier la livraison de la marchandise. Ils ne peuvent pas se permettre d’éponger des semaines de délais en raison d’un lock-out fondé sur des justificatifs qui étaient déjà douteux il y a cinq ans. Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes ont des propositions intéressantes et le gouvernement actuel devrait les étudier avec attention. »
Rappelons qu’en 2011, les travailleurs de Postes Canada ont déjà subi un lock-out. Au même moment, les conservateurs de Stephen Harper avaient adopté unilatéralement une loi obligeant les travailleurs à accepter de nombreuses concessions et une dégradation de leurs conditions de travail.
Aujourd’hui 5 juillet, le premier ministre libéral Justin Trudeau a été appelé a commenté le possible lock-out aux Postes. Il a souhaité lui aussi que le tout se règle par la voie des négociations. Pour le moment, il ne semble pas être question de loi spéciale. Si tel était le cas, plusieurs personnes seraient assurément déçues de constater qu’un gouvernement libéral maintiendrait une façon de faire dénoncée maintes fois sous le régime des conservateurs.
Ce qui semble évident c’est que partout au pays, des Canadiens et des dirigeants d’entreprises auront à subir les conséquences de la mauvaise gestion de Postes Canada. Lors de la dernière campagne électorale, les libéraux de Justin Trudeau s’étaient engagés publiquement pour le rétablissement de la livraison du courrier à domicile et pour le respecter du droit à l’équité salariale. Le NPD et plusieurs intervenants au pays espèrent un règlement du litige par voie de négociations et non d’ultimatum ou de lock-out.
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