(Jean-Pierre Major) – À la suite de la microrafales qui a frappé la région de Saint-Rémi en fin de journée mercredi, la situation concernant les terres agricoles est alarmante. La députée fédérale de la circonscription de Beauharnois-Salaberry Anne Quach s’est rendue jeudi à Saint-Michel et à Saint-Rémi, deux municipalités particulièrement affectées par la violente tempête du 4 juillet dernier et a pu constater l’ampleur des dégâts.
Au fédéral, la circonscription de Beauharnois-Salaberry englobe un immense territoire qui inclut les municipalités de la MRC des Jardins de Napierville et de la MRC Beauharnois-Salaberry particulièrement frappées par la tempête de mercredi. En plus des visites à des producteurs maraichers de Saint-Michel et Saint-Rémi, la députée du NPD a aussi communiqué avec les municipalités de Sainte-Clotilde, d’Hemmingford et de Saint-Patrice-de-Sherrington. Ce que Mme Quach a vu l’a touchée:
«J’ai vu des champs dévastés par les vents et les grêlons, des arbres déracinés et des toits effondrés. Plusieurs fermiers à qui j’ai parlé m’ont dit qu’ils ont perdu leurs récoltes en raison de la catastrophe. C’est terrible!»
Anne Quach demande au gouvernement fédéral d’intervenir pour venir en aide aux sinistrés. Certains fermiers ne sont pas couverts par des assurances et ont besoin d’aide. Des programmes comme Agri-relance et Agri-stabilité existent, mais les délais pour obtenir de l’aide sont souvent très longs. Le vérificateur général du Canada a d’ailleurs relevé le manque de transparence et d’efficacité de la part du gouvernement conservateur dans la gestion de ces programmes.
«Le gouvernement fédéral doit agir rapidement et travailler en collaboration avec la province pour aider les agriculteurs de cette région, considérée comme le cœur de la production maraîchère du Québec», a ajouté la députée néo-démocrate.
Les municipalités concernées procèdent actuellement à une évaluation des dommages qui atteindraient plusieurs dizaines de millions de dollars. L’estimation de l’Association des jardiniers maraîchers est de plus de 50 millions de dollars.
Il faut savoir que ce secteur de la Montérégie est reconnu comme étant la région agricole par excellence du Québec. La qualité des terres y est extraordinaire. Ce qui s’est passé le 4 juillet dernier aura donc des incidences pour tous. La disponibilité de certains fruits et légumes pourrait poser des problèmes.
Mentionnons que jeudi, le gouvernement du Québec a fait savoir que le Programme général d’aide financière de dernier recours, notamment pour certains dommages aux biens essentiels qui ne peuvent être couverts par une assurance, a été mis en place. Les sinistrés ne seront pas remboursés à 100% et l’aide aux agriculteurs variera en fonction de leurs plantations. En attendant la position officielle du gouvernement canadien, les détails du programme québécois sont disponibles via la Direction du rétablissement au 1 888 643-AIDE (2433).
Les détails de cette aide de Québec ont été dévoilés jeudi par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Corbeil, et le député de Huntingdon, Stéphane Billette.
Voici la liste des municipalités admissibles au programme provincial d’aide financière lors de sinistres réels ou imminents relativement aux pluies abondantes et aux vents violents survenus le 4 juillet 2012 : Mercier, Saint-Isidore, Saint-Michel, Saint-Patrice-de-Sherrington, Saint-Rémi, Saint-Urbain-Premier et Sainte-Clothilde.
Si la députée fédérale Anne Quach réussit à convaincre le gouvernement de Stephen Harper de faciliter l’accès aux programmes Agri-relance et Agri-stabilité, l’impact de la tempête de vents et de grêle pourra être considérablement réduit pour les producteurs agricoles touchés.