(Marie-Ève Rochefort) – Le glas a sonné pour Nathalie Simon qui occupe le poste de préfète de la MRC de Roussillon depuis les dernières 6 années. Considérant qu’elle a fait sa part et qu’il est temps qu’elle se retire pour consacrer plus d’énergie à la Ville de Châteauguay, dont elle en est la mairesse, l’élue ne sollicitera pas de nouveau mandat pour le poste de préfet de la MRC à la fin du mois de novembre.
« J’ai besoin de me concentrer davantage sur Châteauguay qui est un gros bateau en elle-même avec des défis qui s’annoncent et je veux y mettre l’énergie nécessaire. C’est peut-être une pensée un peu égoïste pour moi-même parce que je vais avoir le temps de respirer, mais ça ne m’empêchera pas d’être très active à la MRC sans toutefois avoir la charge de fédérer tout le monde. Je vais juste faire les choses différemment. Il faut comprendre que la MRC et la Ville de Châteauguay sont deux gros bateaux à mener et on ne peut pas toujours bien faire si on se partage toujours entre les deux », a-t-elle confié en entrevue avec INFOSuroit.com.
Nathalie Simon quittera donc son poste de préfète de la MRC de Roussillon la tête haute avec un sentiment du devoir accompli et un désir de laisser la chance à quelqu’un d’autre de poursuivre le travail qu’elle a amorcé.
« On a vécu beaucoup de chambardements et on a eu beaucoup de choses à livrer en peu de temps. Je pense que j’ai fait ma part et que j’ai été présente dans les années les plus exigeantes. Le plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), la concordance avec le schéma d’aménagement, tout le dossier entourant l’autoroute 30, la mise en place de la Régie pour la biométhanisation sont tous de gros dossiers sur lesquels nous avons travaillé, et ce, dans un espace-temps politico-économique pas toujours évident. Je pense qu’il est légitime de passer le relais à quelqu’un d’autre », poursuit-elle.
Lors de l’entrevue, madame Simon a fait une analogie entre son travail de préfète et les paroles d’une chanson du groupe Mes Aïeux.
« À la chorale La Bohème, on pratique actuellement la chanson Les oies sauvages. La chanson me fait un peu penser au conseil de la MRC : quand les oies s’en vont, il y en a une qui prend la tête et, quand elle est fatiguée, elle va en arrière et est remplacée par une nouvelle qui prend les devants. Je pense que c’est juste sain et que ça va amener une nouvelle dynamique », ajoute la mairesse.
La première magistrate a annoncé son désir de quitter son poste un mois à l’avance afin de laisser du temps à ceux qui souhaitent prendre le relais de présenter leur programme et de bien vendre leur salade. Pour madame Simon, le principal défi qui attendra la prochaine personne en poste sera de maintenir le cap.
« C’est difficile de maintenir le cap et une cohésion quand les élus changent à tout bout de champ. Il y a toujours nouveaux élus et c’est donc toujours à recommencer. C’est important de bien comprendre le rôle de la MRC pour en tirer tous les avantages. Il faut apprivoiser la bête et comprendre que ce n’est pas une compétition. C’est un peu comme dans une montre : il y a des rouages de différentes grosseurs qui travaillent ensemble. C’est pareil dans la planification locale, régionale et suprarégionale. Il doit y avoir une volonté de travailler ensemble. Je n’ai jamais vu le rôle de préfète comme un rôle de pouvoir face aux autres élus, mais plus comme un porte-voix qui rappelle l’importance de travailler régionalement et pas seulement localement », conclut Nathalie Simon.
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Bravo Madame Simon vous avez apporté un éclairage important sur le rôle de préfet dans une MRC en occupant ce poste vous avez aussi tracé une belle ligne directrice à votre successeur. Chapeau pour ce travail gigantesque accompli.
Louise Page présidente de Bistro Culturel Cœur de Village