(Marie-Ève Rochefort) – Les aînés qui viennent de recevoir un diagnostic de cancer et leurs proches aidants bénéficient depuis le 15 mai dernier d’un nouveau service de soutien offert par OVPAC (Organisme voué aux personnes atteintes de cancer) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.
Décliné en deux volets, ce service permettra d’accompagner et de mieux renseigner les nouveaux diagnostiqués sur les ressources offertes sur le grand territoire du Suroît.
Le projet-pilote, qui sera d’abord testé pendant une année avant d’être possiblement reconduit, a nécessité la contribution de plusieurs acteurs de la région pour voir le jour. Les détails ont été annoncés aujourd’hui (29 octobre) par Dominic Roy, directeur du bureau régional du Sud-Ouest de la Société canadienne du cancer, Denis Lefebvre, directeur général d’OVPAC, Johanne Glaude, intervenante de soutien et Jean Hogue, directeur général de la Conférence régionale des élus (CRÉ) Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.
Des besoins criants
Bien que l’organisme OVPAC soutienne déjà les personnes atteintes de cancer et leurs proches avec plusieurs services dont le transport médical, sa spécialité, des problématiques ont été observées chez les personnes aînées nouvellement diagnostiquées. Le nouveau service de soutien a donc été pensé pour répondre aux besoins de ces gens qui constituent environ 65 % de la clientèle de l’organisme.
« Les personnes aînées qui reçoivent un diagnostic de cancer sont souvent plus démunies face à la situation et ne retiennent qu’environ 10 % de ce que le médecin leur annonce. On a constaté qu’il y avait des besoins criants tels qu’une meilleure connaissance des services d’aide des milieux de la santé et du communautaire, une meilleure accessibilité à ces services, un accompagnement personnalisé et structuré, ainsi que la possibilité d’assister à des conférences et formations. L’objectif de ce nouveau service est donc d’améliorer les conditions de vie des aînés, mais aussi de les soutenir et favoriser leur participation sociale, tout en assurant une complémentarité des actions des acteurs locaux et régionaux », a commenté Denis Lefebvre.
Un service en deux volets
Le service de soutien aux aînés atteints de cancer et leurs proches d’OVPAC se décline en deux volets. Le premier consiste en l’embauche de Johanne Glaude, une intervenante de soutien, qui a pour tâche de se déplacer dans le territoire du Suroît pour rencontrer les bénéficiaires afin de déterminer leurs besoins puis les référer vers les bonnes ressources.
Quant au second volet, il consiste à présenter des conférences thématiques et des formations qui aborderont des sujets d’intérêts comme les saines habitudes de vie, l’alimentation lorsqu’on a le cancer, comment aider une personne atteinte, comment prévenir le cancer et comment aider sans s’oublier, notamment.
La participation du milieu
Plusieurs acteurs du milieu ont contribué à faire en sorte que le projet puisse être mis sur pied. On peut penser à la CRÉ Vallée-du-Haut-Saint-Laurent qui a participé à la hauteur de 50 000 $ ainsi qu’ à la Société canadienne du cancer, dont l’aide financière est évaluée à 5 000 $. Enfin, on ne peut passer sous silence le soutien de la Fondation du cancer du sein du Québec.
Quelques statistiques
Pour la première année du service, OVPAC espère pouvoir venir en aide à 60 personnes. Déjà, depuis le 15 mai dernier, le nombre de personnes aidées est évalué à une quinzaine.
Le service risque d’être de plus en plus en demande considérant le vieillissement de la population et l’augmentation des diagnostics de cancer. En effet, les statistiques actuelles démontrent qu’environ 1 personne sur 3 aura la maladie alors qu’en 2030, on parlerait de 2 personnes sur 3.
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