(Jean-Pierre Major) – Les MRC de Beauharnois-Salaberry et du Haut-Saint-Laurent et la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands ont annoncé un important partenariat pour la réduction des matières résiduelles. L’annonce a réuni le 22 novembre à la bibliothèque de l’école Sainte-Martine de nombreux élus et acteurs du développement durable au sein des trois organisations.
Par cette entente, les deux MRC et la commission scolaire verront à uniformiser leurs efforts de sensibilisation, à assurer la participation de la population et du personnel scolaire aux divers programmes de réduction, réemploi, recyclage et valorisation des matières résiduelles et à améliorer la connaissance de la performance des établissements.
Québec a mandaté les MRC à la planification de la gestion des matières résiduelles sur leur territoire. Les MRC sont redevables de l’atteinte des objectifs et orientations fixés par le gouvernement. L’entente dévoilée le 22 novembre entre les MRC de Beauharnois-Salaberry, du Haut-Saint-Laurent et de la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands constitue un pas en avant important en vue du respect et dépassement des normes de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles.
En 2020, Québec a prévu de bannir l’enfouissement de certaines matières, dont la totalité des matières organiques. Cela permettra de limiter la quantité de matières éliminées par habitant à 700kg par année.
Dans cette optique, l’annonce qui est faite ce matin avec la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands et l’ensemble de son réseau d’établissements scolaires est révélatrice de la volonté de parvenir aux objectifs de réduction des matières résiduelles.
Soulignons que la performance d’une MRC en matière de réduction des matières résiduelles influence directement les redevances ($) qui sont redistribuées aux MRC et à leurs municipalités par le gouvernement. Ces sommes représentent d’ailleurs une source de revenus non négligeable permettant la mise en oeuvre de projets mobilisateurs consacrés au développement durable et aux efforts de récupération.
Beaucoup de chemin parcouru
L’entente présentée par les MRC et la commission scolaire a le mérite de reposer sur une vaste expérience bien établie depuis plusieurs années entre les MRC et le réseau scolaire en termes d’information, de sensibilisation, d’outils et d’équipements destinés à la réduction des matières résiduelles en milieu scolaire.
Par exemple depuis 2007, l’approvisionnement sans frais à la majorité des établissements scolaires du service de collecte sélective des matières recyclables par bacs roulants, l’installation de bacs de récupération de piles dans les écoles, les formations sur le compost et l’installation de composteurs sur les terrains scolaires, la sensibilisation en classe, etc.
Avec la signature du partenariat, les parties se sont engagées à poser différentes actions et initiatives devant contribuer à la réduction des matières résiduelles et créer les conditions propices à l’atteinte des objectifs établis à la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles ainsi qu’aux Plans de gestion des matières résiduelles des MRC.
La jeunesse: un partenaire incontournable
Dans son allocution Louise Lebrun, la préfète de la MRC du Haut-Saint-Laurent a souligné que «nos jeunes sont les acteurs du présent et les porteurs de l’avenir». Elle a évidemment bon espoir qu’en matière de développement durable la jeunesse d’ici fera la différence.
De son côté Marc Girard, directeur général de la Commission scolaire, a rappelé une grande citation du défunt prix Nobel de la Paix et ex-président de l’Afrique du Sud Nelson Mandela pour qui «l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde». M. Girard a aussi donné un exemple d’une situation familiale personnelle, que plusieurs parents vivent régulièrement. Les enfants savent par coeur ce qui se récupère et pas. Ils ont déjà en eux cette sensibilité en matière de protection de l’environnement.
Autant dans la MRC de Beauharnois-Salaberry que celle du Haut-Saint-Laurent, les responsables des programmes de gestion des matières résiduelles comptent doter les écoles d’outils pour aider à passer le message. De nombreuses activités et animation tant au primaire qu’au secondaire sont prévues pour les prochaines années.
De façon plus spécifique, Émilie Escafit de la MRC du Haut-Saint-Laurent a mentionné des activités d’assemblage de composteurs, de soutien technique aux écoles. Mme Escafit a aussi cité en exemple des bacs de récupération, déchets et compostage et leur positionnement stratégique à l’école secondaire des Patriotes-de-Beauharnois.
Enfin Patricia Legault, une étudiante de l’école secondaire Arthur-Pigeon est venue parler d’un projet de valorisation des 3R (Réduire, réutiliser, recycler et valoriser). Pour appuyer le projet des jeunes s’attaqueront à la création d’affiches de sensibilisation, feront l’inventaire des équipements et leur positionnement actuel en vue d’une optimisation.
Avec ce partenariat, les MRC de Beauharnois-Salaberry, du Haut-Saint-Laurent et la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands, ont statué que l’appel à la jeunesse est le meilleur moyen pour oeuvrer à la promotion et à la sensibilisation en matière d’environnement et de développement durable. Les «boomers» ont peut-être manqué de vision en matière de développement durable. Heureusement, il y a de l’espoir grâce à la jeunesse d’aujourd’hui.
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