(Marie-Ève Rochefort) – Le 22 mai prochain, le Musée d’archéologie de la Pointe-du-Buisson rouvrira ses portes pour la saison estivale après une longue pause qui s’est imposée en raison d’un déficit accumulé explicable par le manque de subventions gouvernementales.
Qu’à cela ne tienne, la directrice générale de l’établissement Caroline Nantel et son équipe ont retroussé leurs manches afin de revenir en force et présenter une programmation enlevante à la population dans le cadre du 50e anniversaire de fouilles archéologiques sur le site.
Parmi les éléments clés de la programmation 2015 du musée, on peut penser au retour de l’exposition Le Québec, une mer de fossiles, qui avait fait sensation l’année dernière. Il s’agit d’un voyage en arrière de 455 millions d’années où petits et grands découvriront le fabuleux monde de la paléontologie en ayant le loisir de pouvoir toucher des fossiles empreints d’histoire.
On peut également penser à la Croisière découverte Châteauguay-Beauharnois du 24 juillet qui proposera une visite animée du Musée québécois d’archéologie de la Pointe-du-Buisson. À bord, de l’Explorateur, les convives découvriront la rivière Châteauguay et le lac Saint-Louis, les Îles-de-la Paix, la centrale hydroélectrique et le canal de Beauharnois avant d’arriver au musée.
On ne peut évidemment pas passer sous silence le Mois de l’archéologie qui suscitera une foule d’activités au musée de Beauharnois en août. Caroline Nantel a aussi confirmé le retour du yoga, autre activité qui avait attiré son lot de visiteurs en 2014, la reprise des camps de jour du musée et la visite de 200 cyclistes qui profiteront d’une halte-repos dans le cadre d’un Défi Cyclothon prévu le 5 juillet prochain.
Se réinventer
Outre l’incessante recherche de fonds, le Musée québécois d’archéologie de la Pointe-du-Buisson fait face à un autre défi de taille : la nécessité de se réinventer devant l’offre muséale au Québec. Un défi qui semble enthousiasmer Caroline Nantel.
« On a longtemps surfé sur le fait d’être des pionniers dans le fait d’offrir une expérience authentique. Il y a 30 ans, permettre à des gens de faire de la fouille archéologique en étant accompagné de professionnel, c’était du jamais vu. La mise en valeur d’un musée sur un site archéologique fréquenté pendant 5 000 ans, c’est encore quelque chose d’assez unique, mais beaucoup se sont inspirés de la méthode Pointe-du-Buisson. Ce qui nous caractérise, c’est un patrimoine de 5000 ans dans une forêt à peu près intouchée depuis aussi longtemps. L’objectif 2.0 est donc de devenir un laboratoire de préservation du patrimoine naturel, paysager et archéologique, d’où notre nouveau slogan : Dévoiler hier, expérimenter aujourd’hui et préserver demain », a-t-elle commenté en entrevue.
À la recherche de bailleurs de fonds
Bien évidemment, pour arriver à ce résultat, du financement est nécessaire et, inutile de dire que la recherche de fonds auprès des instances gouvernementales est un brin difficile en ces temps d’austérité. Madame Nantel a toutefois une alternative.
« On est actuellement à travailler sur une entente de partenariat qu’on pourrait développer avec des entreprises d’ici ou d’ailleurs pour pouvoir bénéficier de contributions pour assurer le déploiement de l’institution muséale. Les bailleurs de fonds vont nous permettre de mettre à niveau nos infrastructures qui ont besoin de réparations et passer au 2.0 en intégrant les nouvelles technologies dans l’offre de diffusion muséale, le tout en étant ouverts 4 saisons. Le message qu’on veut passer est : devenons partenaires dans la préservation du patrimoine et soyons écoresponsables », a ajouté Caroline Nantel.
Prenez note en terminant que la directrice du musée a tenu à soulager ceux qui s’inquiètent du futur de l’institution muséale. Madame Nantel assure qu’on est encore loin de parler d’une fermeture.
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