Les agissements louches des gens disant venir de Montréal pour vendre un Fonds de nouveautés provoquent presque une émeute. Notre paisible petite ville a failli être le théâtre d’une émeute. On ne parle pas de Vincent Lacroix ici puisque tout se déroule à Valleyfield, le 19 novembre 1914. J’ai trouvé cela par hasard. Ça été ajouté vendredi dernier sur le site GrandQuébec.com (le Québec dévoile ses mystères).
Pour les amateurs d’histoire, ce site est vraiment bien fait et possède beaucoup de contenus sur des événements marquants le Québec. Voici l’histoire intégrale :
« Valleyfield, 19 novembre 1914 : Notre paisible petite ville a failli être le théâtre d’une émeute, hier soir. Il a quelques jours, arrivaient dans notre ville certains personnages disant venir de Montréal, pour y vendre un fonds de nouveautés ; on fit une réclame retentissante en contravention avec les règlements de notre ville et qui valut l’arrestation en bloc du personnel de tout le magasin. Tous furent remis en liberté provisoire et attendant leur comparution devant le recorder.
La conduite de ces personnages avait soulevé l’indignation du public, on se mit à les surveiller. Or, comme s’était, hier, soir de fermeture, on vit vers six heures et demie, trois jeunes filles entrer dans le magasin de ces personnages. Plusieurs personnes ayant été témoins de la chose, ordonnèrent à ceux-ci de faire sortir ces jeunes filles immédiatement : ceux-ci refusèrent. En un instant près d’une centaine de citoyens accourus, avaient cerné le magasin. Les personnes à l’intérieur craignant cette foule grandissante, éteignirent les lumières et se cachèrent, espérant que la foule, fatiguée d’attendre, se disperserait. Malheureusement, ce fut le contraire, et celle-ci alla en augmentant.
Vers les 11 heures, nos fameux personnages craignant pour leur vie, demandèrent à la foule de reculer de cinquante pieds, et qu’ils laisseraient sortir les jeunes filles. La foule se rendit à cette demande; c’est alors que celles-ci sortirent et furent arrêtées quelques instants plus tard par la police et écrouées au poste de police, où elles passèrent la nuit. Deux des personnages du magasin, ayant profité de la sortie des filles pour prendre la fuite, furent poursuivis par la foule et se réfugièrent dans une maison de la rue Champlain, et durent leur salut à l’intervention de la police.
La cour, ce matin, était remplie de curieux et on dit que d’autres arrestations vont avoir lieu ».
En 1914, il y avait beaucoup moins de médias et de moyens de communiquer, par contre on peut le constater, la population s’organisait rapidement et ne comptait pas sur les gouvernements pour légiférer.
Imaginez, si l’AMF avait existé, il aurait fallu attendre une éternité pour leur rapport et le dépôt d’accusation.