Claude DeBellefeuille, députée de Salaberry-Suroît, déplore que le gouvernement Trudeau ait décidé de proroger le Parlement canadien. Concrètement, cette décision met sur pause toutes les activités parlementaires, y compris les 4 comités réunissant les députés de tous les partis qui faisaient la lumière autour du scandale de WE Charity.
Rappelons que le gouvernement libéral est plongé dans un scandale alors que l’entourage du premier ministre Trudeau et l’ancien ministre canadien des Finances et sa famille, Bill Morneau, ont des liens avec l’organisme WE Charity. Cet organisme avait pourtant été choisi, sans appels d’offres, pour gérer un programme estimé au départ à environ 900 millions de $ pour administrer une bourse au bénévolat étudiant dans le cadre de la pandémie de la COVID-19. Le commissaire fédéral à l’éthique a d’ailleurs lancé une enquête dans cette affaire.
« Autrement dit, en prorogeant le parlement, le gouvernement fédéral minoritaire a décidé de se cacher des questions légitimes de l’opposition et de la population sur ce scandale qui, à sa face même, ébranle notre confiance dans sa capacité à gérer les affaires de l’État de manière transparente et responsable », explique la députée bloquiste.
L’autre conséquence de la prorogation sera qu’un discours du Trône sera prononcé le 23 septembre prochain.
« Ce discours suppose un vote de confiance et le gouvernement libéral devra nous prouver qu’il la mérite, justement, notre confiance » ajoute madame DeBellefeuille.
Pour ce faire, le Bloc Québécois a déjà établi ses demandes pour qu’il puisse soutenir le plan du gouvernement fédéral :
- Soutien supplémentaire aux aînés
- Versement des compensations aux agriculteurs sous le régime de gestion de l’offre
- Transfert au gouvernement du Québec de la part québécoise du programme de bourse étudiante précédemment confié à WE Charity
- Transferts au gouvernement du Québec sans condition en santé
- Ajustement à la PCU afin de favoriser le retour au travail
Dans l’article Que signifie concrètement la « prorogation » du Parlement? publié hier (18 août 2020), le quotidien Le Devoir précise que la prorogation est un acte du pouvoir exécutif qui marque la clôture d’une session du Parlement, ce qui permet un nouveau départ avec un discours du Trône. En ce qui concerne cet ajournement complet des activités du parlement canadien, Le Devoir rappelle aussi que « dans leur programme électoral de 2015, les libéraux soutenaient que les conservateurs de Stephen Harper avaient utilisé la prorogation pour éviter des écueils politiques, et ils promettaient de ne pas le faire. Cinq ans plus tard, cette promesse libérale semble avoir été oubliée !
Soulignons en terminant que dans son intervention en lien avec la prorogation du Parlement, la députée de Salaberry-Suroît en a profité pour souligner l’arrivée de la première femme de l’histoire politique canadienne à la tête de l’important ministère des Finances.
« Chrystia Freeland arrive dans des temps tumultueux, mais on ne peut que saluer cette belle avancée » conclut Claude DeBellefeuille.
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