(Marie-Ève Rochefort) – On ne le répètera jamais assez souvent, prenez garde à ce que vous partagez sur Internet, surtout sur les réseaux sociaux. Il est très facile de s’y laisser emporter et de dire n’importe quoi. Ce que l’on considère comme étant une simple blague peut facilement vous apporter un tas de problèmes. Plusieurs l’auront appris à leurs dépens, alors que l’on retrouve de plus en plus de cas devant les tribunaux.
À titre d’exemple, les enquêteurs du Service de police de la Ville de Châteauguay ont procédé à l’arrestation d’un homme de 23 ans en raison des propos menaçants qu’il a proférés envers les policiers sur la page Facebook Spotted Châteauguay. Il devra donc comparaître ultérieurement au palais de justice de Valleyfield sous l’accusation d’avoir proféré des menaces. D’ici sa comparution, il devra respecter certaines conditions.
« Spotted »
Plusieurs de ces pages existent actuellement sur le réseau social Facebook ; Spotted STM , Spotted Valleyfield, Spotted Vaudreul-Dorion, etc. Il existe même plusieurs applications de ce genre. Une des fonctions de ces pages/applications est de retrouver et identifier une personne que l’on aurait aperçue à un endroit précis. Certains y arrivent grâce à l’aide des internautes qui connaissent peut-être le ou la mystérieuse inconnue. Le problème, c’est qu’il y a des gens qui utilisent ces plateformes à mauvais escient. De plus, il ne faut pas croire tout ce qui s’écrit sur les médias sociaux, même sur les pages « Spotted », vous êtes identifiable.
Comme l’on constate, il est facile de tomber dans le dénigrement et l’intimidation sur les médias sociaux. De plus, de façon générale, les chiffres de Statistiques Canada concernant l’intimidation sont relativement inquiétants à cet égard :
- Au moins un adolescent sur trois raconte avoir déjà été victime d’intimidation à l’école ;
- 47 % des parents affirment qu’un de leurs enfants a déjà vécu de l’intimidation ;
- Chez les Canadiens adultes, 38 % des hommes et 30 % des femmes déclarent avoir été victimes d’intimidation à l’école, occasionnellement ou fréquemment.
Vie personnelle mise à jour
Sans parler de violence verbale ou physique, plusieurs personnes ont rencontré des problèmes en raison de ce qu’ils écrivent sur les réseaux sociaux. Pensons à tous ces gens ayant déclaré être malades alors qu’ils profitaient plutôt de leur journée, ou encore, aux bénéficiaires de la CSST qui se permettent tout de même d’effectuer des travaux manuels à la maison. Combien de personnes ont perdu leur emploi ou leurs prestations en raison d’une simple photo ou d’un statut ?
En bref, soyez vigilants et n’écrivez pas tout ce qui vous passe par la tête sur les réseaux sociaux.
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