L’administration municipale de le Ville de Châteauguay n’a pas attendu le rapport final de la commission Charbonneau pour agir et avait pris les devants.
Dès l’élection de la mairesse Nathalie Simon et de son équipe en novembre 2009, une coupure importante dans les façons de faire à la Ville de Châteauguay a été amorcée. Par ailleurs, dès l’arrivée en poste de Daniel Carrier à la direction générale, en avril 2013, une enquête administrative couvrant l’octroi des contrats de 2003 à 2012 a été entreprise.
« Certaines des pratiques décriées par la juge France Charbonneau dans son rapport avaient cours à Châteauguay, notamment le recours à une « short list » où l’on retrouvait les firmes à privilégier. Nous avons mis un terme à ces pratiques et, avec la collaboration de nos fonctionnaires, œuvrer à assainir nos opérations. Remettre une machine sur la bonne voie est un travail de tous les instants et il faut rester vigilant », commentait le 25 novembre la mairesse Nathalie Simon.
Des pratiques douteuses en place à Châteauguay ont largement été exposées par différents témoins entendus par la commission Charbonneau, qui y fait référence dans son rapport de 1 700 pages. « Ce qui y a été raconté allait bien au-delà de ce que l’on pouvait déjà penser et nous a aiguillés vers de nouvelles recherches », ajoute Mme Simon.
L’enquête administrative avait déjà permis de resserrer les façons de faire et d’identifier de nombreux dossiers qui ont été acheminés aux autorités concernées. Les fonctionnaires municipaux ont également reçu une formation de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) afin de les outiller face à la corruption et la collusion. De plus, la politique d’achat et d’octroi de contrats de la Ville a été révisée et modernisée et fait aujourd’hui école auprès d’autres municipalités.
Rappelons également qu’en marge de la commission Charbonneau, l’ex-directeur du développement économique de la Ville de Châteauguay de 2006 à 2009, Jacques Roy, a plaidé coupable à deux chefs d’accusation, soit actes de corruption dans les affaires municipales ainsi qu’abus de confiance et de fraude envers le gouvernement. L’ex-conseiller municipal René Lafrance a aussi plaidé coupable à des chefs d’accusation similaires. Les deux hommes ont été arrêtés par l’UPAC le 12 décembre 2013.
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