Robert Savard, le dynamique conseiller du quartier Champlain à Salaberry-de-Valleyfield se lance à la course à la mairie et affrontera Denis Lapointe lors des prochaines élections à l’automne 2013.
Celui qui était récemment à Ottawa devant le Comité permanent de l’environnement à la Chambre des communes pour parler de la merveilleuse aventure du Parc-école quartier Champlain juge que le moment est opportun à 53 ans. Robert Savard n’a rien contre le maire Denis Lapointe en poste depuis 17 ans, mais soulève que de plus en plus des citoyens souhaitent du changement.
Après plusieurs années comme conseiller du district #4 (quartier Champlain), M. Savard veut en faire plus pour sa ville.
Si vous n’êtes pas de Salaberry-de-Valleyfield ou si vous n’avez pas vu l’article de Denis Bourbonnais de l’hebdomadaire Le Saint-François, je vous invite à suivre ce lien Robert Savard se lance dans la course à la mairie pour en apprendre plus sur l’homme et sa vision.
Des observations étonnantes en vue des élections de 2013. Suite à l’annonce de M. Robert Savard de poser sa candidature à la mairie de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield à l’élection de novembre 2013, il est permis de se demander si sa campagne électorale n’est pas organisée selon un scénario convenu à l’avance entre divers acteurs politiques locaux pour assurer la continuité et non pas le changement au sein de l’administration municipale.
Cette hypothèse d’une passation en douce du pouvoir – qui peut évidemment ne pas s’avérer – se fonde sur un certain nombre d’observations étonnantes pour quiconque s’intéresse à la vie politique municipale campivallensienne.
La première concerne l’absence de réaction publique de M. Savard à l’égard du budget 2013 de l’administration du maire Denis Lapointe. Pour celui qui se définit comme l’incarnation du changement, le dépôt de ce budget aurait pourtant été l’occasion parfaite d’annoncer ses intentions en matière de gestion des finances publiques à Salaberry-de-Valleyfield.
À moins d’entériner sans réserve le bilan de l’administration actuelle, la façon de faire en matière de règlements d’emprunt pour les travaux d’infrastructures, l’augmentation importante des dépenses municipales, les hausses substantielles des taxes foncières et des tarifs des services municipaux ou le niveau exorbitant du ratio d’endettement des Campivallensiens auraient en effet été autant d’éléments à dénoncer par M. Savard afin de prendre ses distances à l’égard du maire actuel et d’une majorité de conseillers municipaux avec qui il dit ne plus être sur la même longueur d’ondes.
En fait, M. Savard a fait tout le contraire que d’être critique en encensant le maire Lapointe pour son « travail extraordinaire », en évoquant la difficulté qu’il aura à chausser ses souliers et en taisant les raisons de ses prétendues divergences avec ses collègues.
La deuxième observation tient à l’attitude des autres conseillers municipaux relativement à l’annonce de la candidature de leur collègue. Aucun d’eux semble avoir réagi publiquement ni en faveur, ni en défaveur de M. Savard. Aucun d’entre eux n’a manifesté son appui ou son déni à l’égard du maire Lapointe.
Ce mutisme chez les élus s’explique-t-il par l’indifférence de ceux songeant à quitter la vie politique, par la volonté de certains de faire partie de l’équipe de M. Savard ou par le désir chez plusieurs de voir M. Lapointe tirer enfin sa révérence. Généralement, lorsqu’il y a des sympathisants et des opposants sur une scène politique municipale, ceux-ci ont plutôt tendance à être verbeux plutôt que silencieux. Ici, il y a une apparence suspecte à se taire et à ne pas prendre position comme si la course à la mairie était pipée à l’avantage de M. Savard.
La troisième observation est la réaction somme toute timide du maire Denis Lapointe à l’annonce de la candidature de M. Savard, un peu comme s’il acceptait tout bonnement et amicalement cette confrontation avec son nouvel « ennemi politique » dont les mots ont été flatteurs et dénués de toute critique à son égard. En lui signifiant qu’il ne donnerait pas le signal de sa campagne avant le mois de septembre prochain, le maire Lapointe a de plus semblé lui laisser le champ libre au cours des prochains mois afin qu’il puisse mousser sa candidature, bâtir son équipe et faire tranquillement campagne.
Selon toute logique politique, la timidité du maire Lapointe ne peut pas s’expliquer par le fait que M. Lapointe considère M. Savard comme un adversaire négligeable dans la course à venir. Un fin renard politique ne néglige jamais un opposant, et ce, peu importe son envergure. Alors, serait-il possible que le maire ait décidé de ne pas se représenter aux élections de novembre 2013 et que M. Savard soit son dauphin désigné, mais non encore avoué ?
En laissant volontairement planer un doute sur sa participation pendant un certain temps, M. Lapointe peut stratégiquement décourager des candidats potentiels n’osant pas l’affronter et ouvrir ainsi la voie au successeur qu’il a choisi pour incarner la continuité de son administration.
Pierre Villeneuve
Salaberry-de-Valleyfield
À Salaberry-de-Valleyfield
UN CANDIDAT À LA MAIRIE AMBITIEUX ET OPPORTUNISTE ?
Le conseiller municipal du district Champlain, M. Robert Savard, vient d’annoncer son intention de se porter candidat à la mairie de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield lors des élections municipales du 3 novembre 2013. Son intention, a-t-il dit aux médias, tient au fait, qu’il juge devoir « passer à une autre étape de sa vie politique » et vouloir incarner « une nouvelle vision au second étage de l’hôtel de ville ».
Selon ses propos, il semble que l’ambition de M. Savard d’accéder au poste de maire tient d’abord à son plan de carrière en politique. Après avoir assumé la fonction de conseiller municipal depuis 2005, il aspire maintenant à la mairie. D’un candidat au poste de maire, on s’attendrait cependant à ce que sa première ambition soit de servir ses concitoyens dans l’intérêt commun et non pas de penser d’abord et avant tout à sa propre promotion sur la scène politique locale.
Par ailleurs, quand M. Savard invoque la volonté de changement des citoyens pour expliquer son choix de se lancer dans la course à la mairie, il sème un grand doute quant à sa sincérité, et ce, compte tenu de tout le temps qu’il a passé au sein du conseil municipal actuel sans le critiquer publiquement.
Il suffit en effet de jeter un coup d’œil dans les archives des médias locaux pour se rendre compte qu’il n’a apparemment jamais été en discorde avec le maire et les autres conseillers municipaux. Jusqu’à maintenant, il n’a jamais ouvertement dénoncé leurs décisions. Au contraire, il est toujours apparu solidaire disant même que le maire Denis Lapointe a fait « …un travail extraordinaire et (…) que ce ne sera pas facile de chausser ses souliers. »
Il n’a pas non plus été un ardent défenseur de la transparence alors que de nombreuses décisions du conseil municipal ont été contestées à répétition par des citoyens, dont ceux de son quartier notamment dans le cas des travaux d’infrastructures des rues Dufferin, Maden et du Havre.
Ce n’est que maintenant et seulement par ambition politique qu’il ose dire « …qu’il n’est plus sur la même longueur d’ondes que la majorité des conseillers municipaux en place. »
En se disant maintenant en faveur de la consultation des citoyens, M. Savard fait tout simplement preuve d’opportunisme. À l’ère de la Commission Charbonneau, il est en effet de bon ton et à la mode pour un habitué de la gestion municipale opaque de se faire aujourd’hui le porte-étendard d’une gestion ouverte aux recommandations de la population.
Dans le cadre de la course à la mairie qui vient de démarrer, chacun des électeurs campivallensiens aura donc à se demander pourquoi M. Robert Savard n’a pas fait preuve d’ouverture et de transparence avant de se commettre comme candidat à la mairie ?
Pierre Villeneuve
Salaberry-de-Valleyfield