(Marie-Ève Rochefort) – C’est devant une salle comble au chalet du parc Delpha-Sauvé le 15 octobre que la SADC du Suroît-Sud a présenté les 5 entrepreneurs finalistes de la première édition régionale du concours Dans l’œil du mentor avec leur projet d’entreprise afin de remporter l’une des bourses totalisant 14 000 $.
C’est Robin Plante, avec son projet d’aquarium aquaponique Brio qui est sorti grand gagnant de l’aventure en mettant la main sur la bourse Or d’une valeur de 7 000 $, en plus de repartir avec le Prix du Public évalué à 600 $.
De son côté, Benoît Lavigueur a mérité la bourse Argent de 4 000 $ avec Gestion Benoît Lavigueur, qui se spécialise dans la construction écologique. Enfin Andrée-Ann Ratté et son ECO SUP (mise en forme sur planche), la vétérinaire Céline Leheurteux avec son projet Euthabag (un sac qui donne à l’euthanasie un aspect plus humanitaire et écologique) et l’Univers des chiens de traîneau de Mario Montpetit sont chacun repartis avec une bourse Bronze de 1 000 $.
Des aquariums nouveau genre
Pour être en mesure de développer son produit, Robin Plante a eu besoin de nombreuses années de recherche, de préparation et de sacrifices, sans compter les quelque 400 000 $ qui ont été investis dans l’aventure. De cette somme, 150 000 $ sont des économies qu’il a réalisées en diminuant au maximum ses dépenses.
Le concept des aquariums aquaponiques est innovant pour plusieurs raisons : ces produits sont écoénergétiques, écologiques et permettent même de jardiner !
« C’est un vieux principe qui est utilisé depuis longtemps, même au temps des Aztèques. C’est la culture des plantes et des poissons dans un environnement symbiotique, ce qui veut dire que les plantes purifient l’eau de l’aquarium et les déchets des poissons engraissent les plantes. C’est comme dans la nature », a confié l’homme d’affaires.
Comme les plantes agissent à titre de filtre naturel, il n’est pas nécessaire de changer l’eau de l’aquarium. Celui qui était auparavant designer industriel s’amusait d’ailleurs à dire qu’il s’agit du seul filtre qu’il est possible de manger. Ces aquariums feront sans aucun doute le bonheur des fanatiques de bonne cuisine.
« L’espace jardin est continuellement irrigué par l’aquarium. On peut y faire pousser des fines herbes, du basilic, de la ciboulette, de la salade. Ceux qui ne veulent pas ajouter de poissons peuvent tout de même utiliser le produit comme système hydroponique », poursuit Robin Plante.
C’est dans une vieille grange qu’il a rénové en atelier à Sainte-Barbe que l’entrepreneur a entamé son projet il y a plusieurs années, d’abord pour régler une problématique que vivaient des propriétaires d’aquariums.
« J’ai remarqué que les gens se débarrassaient souvent des aquariums parce qu’ils trouvaient difficile d’en faire la maintenance, notamment en raison du changement d’eau. Aujourd’hui je compte vendre mon produit autant dans des animaleries que dans des centres de design, des centres de jardinage, des hôtelleries, des restaurants… », conclut-il.
Faisant affaire avec une compagnie japonaise basée en Chine, Robin Plante espère maintenant faire rouler l’économie d’ici en créant de nouveaux accessoires pour son produit. Un projet qui est à suivre !
Un jeune entrepreneur dans l’âme
La Cellule de mentorat de la SADC du Suroît-Sud nous a réservé une étonnante surprise en nous présentant un jeune entrepreneur de 17 ans ayant fondé sa propre entreprise de vente de crème glacée : Fais ton frais. Ayant été impressionné par la « palette d’argent d’un vendeur de crème glacée », Félix Leblanc s’est lancé dans l’aventure alors qu’il n’avait que 9 ans.
Après avoir présenté ses objectifs de carrière, il s’est fait proposer 200 $ par l’entreprise T2 Design pour habiller son vélo de crème glacée, qu’il a fait livrer de l’Alberta ! Preuve qu’il n’y a pas d’âge pour avoir la fibre entrepreneuriale.
Félicitations à tous les finalistes de cette première édition du concours Dans l’œil du mentor de la Cellule de mentorat de la SADC.
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