À la suite de la diffusion le 16 juin du jugement de la Cour suprême du Canada dans le dossier opposant la Ville de Châteauguay à la compagnie Rogers Communications, la Ville de Châteauguay se dit extrêmement déçue par la teneur de la décision. Par voie de communiqué la Ville de Châteauguay a fait connaître sa grande déception.
De l’avis de la ville, ce jugement ramène à une situation jugée inacceptable pour de très nombreuses municipalités au pays et permet par la même occasion à de grandes entreprises d’avoir préséance sur la volonté citoyenne et les compétences municipales.
Aucune ville canadienne n’est à l’encontre du développement du réseau de télécommunication. Toutefois, exclure l’avis des municipalités dans la décision de l’emplacement final est, selon la Ville, irrespectueux.
« La Cour suprême nous empêche de moderniser la façon d’aménager nos villes en fonction de l’intérêt de l’ensemble des acteurs. Elle consacre l’intérêt corporatif au détriment de l’intérêt collectif », affirme la mairesse de Châteauguay Nathalie Simon.
Châteauguay estime avoir perdu une bataille, mais pas la guerre.
Mme Simon ajoute : « Nous croyons maintenant important d’interpeller le gouvernement fédéral afin qu’il revoit les lois archaïques qui ne permettent pas de créer des communautés durables. »
Maintenant que la décision est rendue et qu’elle renforce une situation d’une époque révolue, la Ville de Châteauguay poursuivra ses travaux et interpellera le Gouvernement du Québec, notamment le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du Territoire, Martin Coiteux, la Fédération canadienne des municipalités ainsi que l’Union des Municipalités du Québec (UMQ) afin d’appuyer ses représentations auprès du ministère fédéral de l’Innovation, des Sciences et du Développement.
En ce qui concerne plus particulièrement Châteauguay, ses citoyens partagent les mêmes préoccupations. La Ville tend la main à Rogers, deux sites étant toujours disponibles à l’installation d’une tour de télécommunication dans l’aire de recherche identifiée par Rogers Communications.
L’un des deux est de moindre impact, soit celui situé au 50, boulevard Industriel. L’ouverture de Rogers dans ce dossier confirmerait son réel intérêt et sa bonne foi dans son intention de toujours respecter les collectivités dans lesquelles elle investit et exerce ses activités, et ce, pour l’ensemble des Québécois, des Canadiens et des communautés de toutes les régions du Canada.
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