La députée de Salaberry-Suroît Anne Minh-Thu Quach tenait son tout premier rassemblement Femmes de tête mardi dernier à Salaberry-de-Valleyfield. Des femmes issues de tous horizons ont pu être inspirées par le parcours de quatre femmes d’ici.
Pour la députée fédérale, il est primordial de permettre aux femmes de déployer leur plein potentiel. Cette intention de mettre en exergue des personnes inspirées et inspirantes l’a poussée à organiser Femmes de tête.
Pour cette première édition, 75 femmes issues de la politique municipale, de la lutte aux changements climatiques ainsi que des secteurs communautaire, culturel ou des affaires se sont réunies à La Factrie, café culturel pour en apprendre davantage sur le parcours de certaines de leurs homologues. Quelques hommes étaient aussi sur place.
L’auteure et essayiste Marie-Ève Surprenant a brisé la glace avec un bref historique et un état de la situation de la place des femmes au Québec. Selon elle, malgré des avancées, beaucoup de travail reste à faire pour assurer l’égalité homme-femme, entre autres au niveau du choix des mots que nous utilisons au quotidien pour décrire les gestes les plus anodins. « Quand dans les médias on rapporte le meurtre d’une femme par son mari, on parle d’un drame conjugal alors qu’on devrait parler d’un assassinat », précise la conférencière.
La soirée s’est poursuivie avec un panel composé de Gabrielle Limoges, directrice générale de l’organisme Une Affaire de Famille dans le Haut-Saint-Laurent; Cindy Trottier, du réputé blogue Tendance radis et fondatrice du Circuit Zéro Déchet; Maude Laberge, mairesse de la Municipalité de Sainte Martine et préfète de la MRC Beauharnois-Salaberry, et finalement, Chantal Bédard, directrice générale de Csur la télé. Ces quatre femmes d’action sont revenues sur les embûches auxquelles ont dû faire face et les défis relevés pour prendre leur place.
Ce qu’elles ont dit :
« Je suis de petite taille. Quand j’ai décidé de me lancer à mon compte, des gens m’ont dit qu’avec ma stature, j’aurais du mal à faire ma place » – Cindy Trottier
« Quand je me suis lancée en politique, on m’a souvent remise en question puisque j’étais jeune et une femme. J’ai dû prouver mes compétences et faire réaliser à mes collègues qu’ils pouvaient travailler avec moi » – Maude Laberge.
« On parle de plus en plus de défense de l’environnement ou encore de conciliation travail-famille. À mon sens, ça découle directement de la place que prennent les femmes dans la sphère publique. Les femmes mettent instinctivement de l’avant le bien-être collectif » – Chantal Bédard.
« J’ai un handicap physique et pour moi ça a toujours été un atout. Mes parents m’ont aidée à développer une grande confiance en moi et je vois mon handicap comme une motivation pour aller plus loin » – Gabrielle Limoges.
Une expérience à reproduire
« Je suis vraiment heureuse du déroulement de ce premier rendez-vous Femmes de tête. Nos cinq invitées étaient inspirantes, passionnées et elles ont touché plusieurs femmes par le partage de leur parcours. J’espère que cela donnera l’élan nécessaire à celles qui hésitent à réaliser leur rêve pour s’épanouir pleinement », lance la députée Anne Quach.
Devant le succès de cette première édition, la députée fédérale de Salaberry-Suroît envisage de répéter l’expérience Femmes de tête. La circonscription déborde de modèles féminins faisant preuve de leadership et occupant des postes décisionnels. Une source de fierté de plus pour la députée.
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