(Marie-Ève Rochefort) – Bien entouré de nos familles et de nos amis, il est possible que l’on tienne pour acquis qu’ils seront à nos côtés tout au long de notre vie. Toutefois, un malheur est si vite arrivé, si bien que la faucheuse peut décider d’emporter un proche plus rapidement que prévu. La perte d’un être aimé peut apporter son lot de tristesse et faire naître une envie d’aller rejoindre cette personne partie trop vite.
Dans le cadre de la Journée mondiale de la prévention du suicide, INFOSuroit.com a rencontré Jonathan Beauchamp et Mimie Proulx, deux personnes endeuillées depuis le décès de Richard Lamoureux survenu lors d’un violent accident ayant eu lieu le 5 mai dernier sur le boulevard Hébert à Salaberry-de-Valleyfield. Malgré leur tristesse, les deux acolytes ont décidé de ne pas baisser les bras.
Face à l’impuissance
Perdre un être cher est une fatalité qui laisse des traces douloureuses pour longtemps. Toutefois, perdre un compagnon de vie dans les circonstances de l’accident du 5 mai dernier rend la chose plus atroce encore, au point de pouvoir enlever l’envie de vivre à quiconque ayant traversé cette épreuve, mais pas à Jonathan et Mimie.
« Richard n’aurait pas voulu que je vive une dépression, mais plutôt que je profite de la vie. Il m’a déjà dit que s’il mourait, il voulait que je continue ma vie et serait là pour me protéger quand même. Je veux montrer à Richard qu’on est capable d’avancer et d’être autonome. J’ai perdu un chum, un mari, un ami, un père… Mais il sera toujours dans mon coeur », affirme Jonathan Beauchamp, qui était en couple avec la victime depuis 9 ans.
Rappelons que Jonathan Beauchamp, Mimie Proulx et Richard Lamoureux se trouvaient tous trois dans un véhicule utilitaire sport, lequel a fait un violent face à face avec une ambulance sur le boulevard Hébert le 5 mai dernier. Quelques instants après l’impact, le véhicule a pris feu.
« Je suis tombé dans les pommes après l’impact, mais quand je me suis réveillé, il y avait de la boucane et des flammes. Je suis sorti pour aller aider mon chum, mais je n’ai pas réussi à ouvrir la porte pour l’aider à sortir. Je criais au meurtre ! », se rappelle avec émotion Jonathan Beauchamp.
Grâce à l’aide des pompiers et des pinces de désincarcération, Richard Lamoureux a été extirpé du véhicule, mais est malheureusement décédé de ses blessures. Jonathan Beauchamp essaie aujourd’hui de s’en sortir et lance un message à la population.
« Je veux faire comprendre aux gens d’être prudents sur la route et de profiter de la vie. Dites aux gens que vous les aimez parce que vous pouvez les perdre n’importe quand », ajoute-t-il. Monsieur Beauchamp en profite également pour lancer un message aux ambulanciers impliqués dans l’accident du 5 mai dernier. « On lit dans les médias que c’est nous qui sommes rentrés dans l’ambulance, mais ce n’est pas ce qui s’est produit. Pour une fois, les ambulanciers peuvent-ils dire la vérité ? L’erreur est humaine et ça arrive à tout le monde », conclut Jonathan Beauchamp.
Rappelons que les premières informations à ce sujet laissaient présager que c’était le véhicule utilitaire sport qui avait dévié de sa voie pour percuter l’ambulance. Au moment de publier cet article, INFOSuroit.com attendait toujours un retour d’appel de la Sûreté du Québec pour connaître les circonstances exactes ayant mené à la collision mortelle.
Une marche pour la prévention du suicide
Une marche sur la prévention du suicide est prévue ce soir (10 septembre) dans le Suroît. Deux départs sont prévus pour 18 h : l’un d’eux sera à la Basilique-Cathédrale Sainte-Cécile à Salaberry-de-Valleyfield alors que l’autre se tiendra au Parc Valois à Vaudreuil-Dorion.
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Si ces gens veulent réellement rendre hommage à leur ami, faire leur deuil et avancer, ils devraient tout d’abord accepter la réalité. Le rapport de la SQ et du coroner prouvent hors de tous doutes que les ambulanciers n’ont rien à se reprocher et étaient dans leur voie. Mr Lamoureux a devié et les a percuté de plein fouet à contre-sens. Ce sont les faits.