Les enseignantes et les enseignants du Collège de Valleyfield, affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), feront la grève demain pour une troisième journée. Le corps enseignant réclame des ressources adéquates pour permettre au réseau collégial de remplir sa mission de diplomation et ainsi continuer à contribuer à la vitalité socio-économique du Québec.
Les conditions d’apprentissage et d’enseignement au cœur des revendications
La correction d’une iniquité majeure, qui perdure depuis des décennies et qui met à mal les conditions d’apprentissage ainsi que les conditions de travail à la formation continue, figure parmi les préoccupations.
« On a entendu le premier ministre affirmer qu’il ne souhaitait pas qu’il y ait deux catégories d’enseignantes et d’enseignants au Québec. Visiblement, il n’est pas au courant que c’est une réalité bien présente dans le réseau collégial. Nos collègues à la formation continue, qui enseignent notamment à des gens en requalification professionnelle, travaillent pour 50% de la rémunération du personnel œuvrant au régulier. Ce fossé énorme crée des problèmes d’attraction et de rétention des personnes qualifiées pour donner la formation, alors que le Québec vit une crise de la main-d’œuvre dans plusieurs domaines », explique Chantal Malouin, présidente du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège de Valleyfield.
Les enseignantes et enseignants réclament aussi des ressources dédiées pour mieux encadrer les étudiantes et les étudiants en situation de handicap ainsi que celles et ceux ayant eu une faible moyenne générale au secondaire.
Des ressources sont également exigées pour soutenir les programmes de techniques lourdes de la santé, qui forment notamment la prochaine génération d’infirmières et de professionnel-les de la santé.
« La surcharge de travail et le manque de ressources exercent une pression énorme sur le corps enseignant. On constate là aussi un problème de rétention et d’attraction de gens qualifiés pour assurer la formation, et ce, alors que le réseau de la santé est aux prises avec un grave problème de pénurie de main-d’œuvre », souligne madame Malouin.
Une troisième journée de grève par séquences
Il importe de souligner que cette troisième journée de grève a été enclenchée par séquences dans les différents cégeps dont les syndicats sont affiliés à la FNEEQ – CSN à la fin de la session et selon les calendriers locaux, au moment où les étudiantes et les étudiants ont déjà remis leurs travaux et fait leurs examens.