(Jean-Pierre Major) – Les membres et partenaires de Tourisme Suroît ont assisté à une assemblée générale extraordinaire sur la dissolution de l’organisme de promotion de l’industrie touristique régionale. La rencontre a pris fin avec un cocktail d’adieu.
L’émotion était palpable lors de cet événement qui s’est déroulé le 29 octobre en début de soirée à l’Hôtel Plaza à Salaberry-de-Valleyfield.
À la suite de l’annonce en juin dernier du retrait du financement par le CLD de Vaudreuil-Soulanges, l’avenir de Tourisme Suroît était déjà en danger. Le départ de la plus importante MRC de la région du Suroît a rapidement fait en sorte que les autres régions ont suivi. La MRC de Beauharnois-Salaberry a envoyé un avis de non-renouvellement à la mi-septembre et la MRC du Haut-Saint-Laurent a suivi le 14 octobre. Tourisme Suroît n’avait plus la marge de manoeuvre financière pour poursuivre l’aventure débutée il y a près de 21 ans.
Lors de la triste rencontre du 29 octobre 2015, un Comité de dissolution a été officialisé. Il est composé de cinq personnes, dont Yvan Cardinal maire de Pincourt et dernier président de l’organisme, de René Monette, l’actuel directeur du Service récréatif et communautaire de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield et trésorier de Tourisme Suroît. Le Comité de dissolution regroupe aussi trois représentantes territoriales provenant des CLD. Florence Bérard (Haut-Saint-Laurent), Angélique L’Écuyer (Beauharnois-Salaberry) et Marianne Siguoin-Lebel (Vaudreuil-Soulanges).
Par voie de résolution, il a aussi été décidé de rembourser les membres qui ont acheté de la visibilité pour 2016-2017 dans le Magazine touristique du Suroît 2015-2017.
En matière de ressources humaines, certains employés de l’organisme ont déjà quitté le navire. Arielle Benny est même devenue entrepreneure en en faisant l’acquisition du spa Les Chutes de Franklin. D’autres employés terminent ces jours-ci ou à la fin novembre. La directrice générale de Tourisme Suroît Marie-Jacinthe Roberge sera en poste jusqu’à la fin de l’année et demeure à l’écoute pour se dénicher un nouveau défi.
Durant la rencontre, on a eu la brillante idée de présenter sur un écran géant un diaporama avec des photos des employés et des événements qui ont marqué les 21 années de Tourisme Suroît. Sur la photo, il y a les membres de la dernière équipe de Tourisme Suroît lors du lancement 2015-2016 : Arielle Benny, Nathalie Larocque, Lucie Chabot, Karel Leduc, Marie-Jacinthe Roberge, Yvan cardinal et Maude Leduc.
Pour moi personnellement, le tourisme et la culture ont besoin d’un véhicule porteur à une grande échelle et même d’une structure hyper régionale un peu comme la CRÉ qui réunissait des intervenants des 5 MRC de la Montérégie-Ouest. Je suis vraiment inquiet pour les artisans et promoteurs de l’industrie touristique. Je me demande comment chacune des MRC pourra efficacement monter et alimenter un site Web, imprimer des dépliants, des cartes routières, publiciser le tout à une grande échelle et participer à des événements nationaux. Les seuls qui vont faire de l’argent avec ce qui s’en vient ce sont les concepteurs de site Internet et les imprimeurs. Triste.
Je mentionnais à Hermine Ouimet la dynamique propriétaire de la Cabane à sucre L’Hermine à Havelock, qu’au début des années ’90, le Forum économique régional soulignait que l’identité de la région doit passer par une volonté des acteurs du milieu à s’unir, à collaborer et travailler tous ensemble. Mme Ouimet me rappelait qu’elle milite pour l’industrie depuis des années. Elle a même siégé à l’Office de tourisme de Valleyfield. Comme plusieurs, Hermine Ouimet est déçue de la tournure des événements.
Tourisme Suroît a réalisé de grandes choses au fil des ans. Il est temps de remercier tous ceux qui ont travaillé et ont aidé à faire connaître la région.
Je n’ai pas de félicitation pour ceux au gouvernement du Québec qui ont préféré bouleverser les finances du développement en région sans se soucier des répercussions. Diviser pour mieux régner, n’est pas une véritable façon d’avancer. Je suis convaincu que dans quelques années, des intervenants d’ici trouveront de nouveau une façon de s’unir. C’est dans l’intérêt collectif. J’espère que cela ne prendra pas trop de temps et que l’on sera capable de mettre notre orgueil de côté. D’ici là, il faut souhaiter bonne chance aux acteurs de l’industrie touristique de toute la Montérégie-Ouest.
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