(Marie-Ève Rochefort) – Après un début de saison plutôt décevant, l’organisation du Marché public de Salaberry-de-Valleyfield a décidé de se retrousser les manches afin de rendre ses lettres de noblesse à cet événement rassembleur.
La solution a été d’améliorer le marché en y intégrant plus de marchands, plus d’animation, plus de couleurs et surtout plus de fraîcheur. Les jeudis, de 13 h à 18 h, et les samedis, de 8 h à 13 h, on pourra donc s’attendre à dénicher des produits frais et locaux dans une ambiance plus festive.
C’est du moins ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui (21 juillet) au Marché public de Salaberry-de-Valleyfield. Pour l’occasion, le PRAQ (Pour un Réseau Actif dans nos Quartiers) organisait une épluchette de blé d’Inde et le crieur Rodrigue se délectait d’une Paella, spécialité de l’Artisan de la mer, un nouveau marchand.
« On a essayé d’ouvrir le marché en mai, mais ça n’a pas fonctionné puisque les gens viennent surtout pour des produits maraichers et ensuite des produits complémentaires. Or, il n’y avait pas encore de fruits et de légumes à ce moment-là. On a donc soumis un projet de revitalisation du marché à Jean-Luc Pomerleau et on propose maintenant un marché plus sympathique », a commenté Pierre Crépeau, coordonnateur à la vie culturelle et communication à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield.
Plus de tout
Chacun des rendez-vous proposera donc une thématique différente à la population. Il a d’ailleurs été mentionné que des activités sportives et scientifiques ainsi que des prestations musicales seront à prévoir au courant des prochaines semaines. Les visiteurs pourront également s’attendre à des ateliers d’animation et à une halte des métiers d’art. Enfin, une Halte-Resto-Minute permettra à un restaurateur du coin de venir offrir ses produits aux citoyens pour consommer sur place.
Les visiteurs auront également droit à plus de diversité considérant que le Marché public de Salaberry-de-Valleyfield compte une trentaine de marchands réguliers. Que ce soit de la boulangerie, des sucreries, des produits de l’érable, des fruits et des légumes, des viandes, des tartinades, des vins, des épices ou des produits de l’artisanat, chacun y trouvera son compte. Le marché campivallensien peut même se targuer d’accueillir un marchand de poissons et de fruits de mer, une rareté dans les autres marchés selon monsieur Crépeau.
Par ailleurs, le site du Marché public de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield s’est doté de couleurs grâce à l’implication du conseiller municipal Jean-Luc Pomerleau. Les colonnes supportant la structure ont été revigorées, des bacs à fleurs ont été installés en plein centre de l’allée et du mobilier urbain a été ajouté sur l’esplanade du pont Jean-De La Lande.
Là pour rester
Évidemment, les organisateurs ont été questionnés sur le projet de déménager le Marché public au centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield, dans les locaux de l’ancien poste de police de la Sûreté du Québec. Jean-Luc Pomerleau a été catégorique sur le sujet : le marché demeurera au 51, rue Hébert.
« On a un bel emplacement. Il s‘agit de l’exploiter au maximum. La journée où on refusera des exposants par manque de place, on en installera peut-être une dizaine là-bas. Avant d’investir des millions dans le réaménagement du poste de police, on devrait penser à maximiser le site actuel du marché », a-t-il commenté.
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Où s’en va le conseil municipal ? En 2012, le PPU a proposé de relocaliser le marché public régional dans le secteur de l’hôtel de ville et d’utiliser les terrains ainsi libérés pour créer un nouveau quartier résidentiel intégré.
Au mois de mai dernier, le conseil municipal a annoncé son intention d’acquérir de nouvelles propriétés dans le quartier Buntin. Cette annonce m’est alors apparue comme un autre signe de la relocalisation prochaine du marché public qui, selon le PPU, s’est mal intégré dans le quartier Buntin et n’a pas contribué à rehausser la qualité de vie du secteur.
Or, le conseiller municipal Jean-Luc Pomerleau a indiqué, hier, à INFOSuroit.com que le marché ne sera pas relocalisé. « On a un bel emplacement. Il s‘agit de l’exploiter au maximum. La journée où on refusera des exposants par manque de place, on en installera peut-être une dizaine là-bas. Avant d’investir des millions dans le réaménagement du poste de police, on devrait penser à maximiser le site actuel du marché, a-t-il commenté. »
En l’occurrence, doit-on comprendre que le conseil municipal est en voie de créer avec l’argent de nos taxes un nouveau quartier intégré en y conservant un marché public déjà mal intégrer ?