Le mardi 28 mai dernier, le Réseau des partenaires contre la violence faite aux femmes Jardins-Roussillon a lancé son nouveau site internet sur la violence conjugale et la violence sexuelle. L’événement s’est déroulé en présence de madame Maude Laberge, mairesse de la Municipalité de Sainte-Martine, une des municipalités qui s’est déclarée alliée contre la violence conjugale. Plusieurs organismes et partenaires, dont le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest, étaient présents pour l’occasion.
Initiative pour la population
Cette initiative, fort importante, vise à informer la population et tous les partenaires concernés des ressources existantes sur le territoire en matière de violence conjugale et de violence sexuelle. Le site comprend plusieurs sections donnant accès, entre autres, à de l’information sur la problématique de la violence conjugale et de la violence sexuelle, aux projets de concertation et des liens utiles, ainsi qu’une liste des services offerts sur le territoire et leurs coordonnées.
Parler des violences : des enjeux de taille demeurent
«Parmi toutes les violences invisibles que notre société continue de générer et de perpétuer à l’égard des femmes, la violence conjugale demeure un phénomène très présent», de mentionner Karine Morel, coordonnatrice à la Maison d’aide et d’hébergement La Re-Source.
Les chiffres parlent. En 2015, selon le ministère de la Sécurité publique, 19 406 infractions contre la personne ont été commises dans un contexte conjugal. Notons que les femmes sont les principales victimes, et ce dans 80% des cas.
La violence sexuelle est également au coeur des préoccupations du Réseau des partenaires, qui souhaite faire prendre conscience des défis qui se dressent encore devant nous. «Le contexte social des dernières années avec les #agressionnondénoncée, #moiaussi #onvouscroit a permis, j’oserais dire ENFIN, de mettre de l’avant la violence sexuelle, son ampleur, ses conséquences et les mythes et les préjugés tenaces qui perdurent encore quant aux victimes et aux agresseurs», souligne Chantal Robitaille, intervenante au Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Châteauguay.
En 2015, selon le Ministère de la Sécurité publique, 5 806 infractions sexuelles ont été enregistrées, soit une augmentation de 10,4 % par rapport à l’année précédente. Les victimes de ces infractions sont des femmes dans 86,8 % des cas.
Le Réseau, actif depuis plus de 20 ans, compte sur la participation de près d’une vingtaine d’organismes et représentants-es d’établissements tant au niveau psychosocial que judiciaire. En plus d’animer un lieu de concertation intersectoriel, le Réseau réalise des outils et différentes publications pour mieux outiller les intervenants et intervenantes.
Le site internet est donc un nouvel outil à diffuser largement. Vous pouvez le consulter à l’adresse suivante : http://www.contreviolenceauxfemmes.org/.