Nathalie Roy a commencé sa carrière comme agente administrative, ensuite préposée aux bénéficiaires et quelques années plus tard, elle décide de devenir infirmière auxiliaire au sein du CISSS de la Montérégie-Ouest. Elle qui doutait d’avoir échoué magistralement à son examen. Résultat : elle obtient la meilleure note, parmi 1004 candidates et candidats! Pour l’occasion, l’infirmière auxiliaire à l’unité de réadaptation fonctionnelle intensive en déficience physique de Boucherville s’est vue décerner une médaille d’or par l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ).
Dans ses mots, Nathalie Roy souhaitait partager son histoire :
« Toute ma carrière a tourné autour des soins infirmiers et en santé, mais je ne me suis jamais fait suffisamment confiance pour faire le saut. J’ai débuté mon parcours en 1989 comme agente administrative et préposés aux bénéficiaires, à l’hôpital Santa Cabrini. À cette époque, je terminais mon cégep, c’était un emploi d’été, qui s’est mué en carrière. J’adorais mon travail, j’apprenais tous les jours et je me sentais utile. J’ai quitté en 2000 après la naissance de ma fille, après 11 ans, je n’avais toujours pas de poste à temps complet, juste un 12 h à 20 h, 7/14 à l’urgence, ce qui était inconciliable avec la vie familiale.
L’idée de faire mon cours en soins a toujours trotté dans ma tête, mais je ne croyais pas suffisamment en moi. Les filles de l’urgence se relayaient pour essayer de me convaincre et m’encourager, mais je n’y croyais pas une miette et n’avais pas envie de retourner au secondaire faire mes prérequis en science et ensuite mon DEC. À cette époque, la profession d’infirmière auxiliaire n’était pas très valorisée, malgré tout leur bagage, elles n’étaient pas toujours utilisées à leur juste valeur.
Mon chemin a dévié des soins jusqu’en 2006. Cette année-là, j’ai obtenu un poste d’agente au CSSS Jeanne-Mance, en CLSC. Ensuite, l’amour de ma vie m’a fait traverser le pont pour un autre poste d’agente en 2011, cette fois-ci au CISSSMO.
En 2019, pendant un arrêt de travail, j’ai senti que j’étais mûre pour un changement. Les soins directs me manquaient. Lorsque j’ai décidé de faire mon cours d’infirmière auxiliaire, j’ai eu une très forte résonance dans mon cœur et dans mon âme, c’était enfin MON chemin. Malgré l’insécurité de retourner à l’école à temps plein et la crainte de ne pas y arriver à 50 ans, j’ai sauté dans le vide sans parachute.
J’ai débuté ma formation en janvier 2020, au CFP des patriotes, avec la peur au ventre, mais quand même forte de mes connaissances accumulées durant mon parcours. En mars 2020, la formation est arrêtée par la COVID, j’ai alors prêté main-forte au dépistage. En septembre j’ai repris les études, avec tous les bouleversements (le mot est faible) liés à la COVID. J’ai terminé ma formation en travaillant à temps partiel comme PAB d’abord à la maison Desjardins et ensuite à l’unité de réadaptation fonctionnelle intensive de Boucherville.
En décembre 2021, j’ai fait mon CEPIA à temps complet en bûchant pour étudier mon examen de l’ordre qui a eu lieu en mars 2022, dès le début de mon CEPIA, après avoir passé toutes mes épreuves de formation, je me suis retrouvée sur mon X, j’en pleurais de bonheur et de bien-être.
Jusqu’au jour J du résultat, j’étais certaine d’avoir échoué magistralement! J’ai passé par toutes les émotions possibles. J’ai embêté mes collègues avec mon insécurité et ma peur d’avoir à reprendre cet examen qui m’avait tant éprouvé. Cette réussite est une surprise et un honneur incroyable et insoupçonné qui me transporte d’allégresse de fierté et de bonheur.
Merci d’abord à ma fille et ma conjointe, pour votre foi en moi, merci à mon patron, Yannick Leblanc et à tous mes formidables collègues pour votre support et votre confiance. Finalement merci à mes grands gestionnaires pour votre reconnaissance, ça fait chaud au cœur! »