Denis Lapointe, maire de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, nous a fait parvenir une lettre ouverte pour rendre hommage au travail d’Yves Daoust, préfet de la MRC au cours des 22 dernières années. M. Daoust, maire de Saint-Louis-de-Gonzague, a annoncé le 25 janvier dernier qu’il quittait son poste à la préfecture de Beauharnois-Salaberry après 22 ans à défendre les intérêts de la région.
Le plus urbain des ruraux
Il y avait de l’émotion dans l’air lors de la séance spéciale de janvier de la MRC de Beauharnois-Salaberry. De sa voix grave, Yves Daoust, maire de Saint-Louis-de-Gonzague et préfet de la Municipalité Régionale de Comté (MRC), a ouvert la réunion et a entrepris de faire le bilan de 22 ans de préfecture.
Sous son règne est réapparu l’équilibre entre les ambitions rurales et celles urbaines. La notion de partage équilibré des ressources a été redéfinie ; des politiques rassembleuses comme celle de la culture, du développement économique et de la gestion des matières résiduelles, pour ne nommer que celles-là, sont apparues incontournables. Le respect entre les maires et les communautés, l’importance d’assurer un équilibre entre les forces urbaines et rurales et leur nécessaire coopération, voilà sans doute un héritage peu commun dont peut se vanter le préfet Yves Daoust et dont nous pouvons aujourd’hui nous réjouir!
Il n’y a, à toute fin pratique, jamais eu de vote aux séances de la MRC pour départager le niveau de désaccord, s’il y en avait. Le préfet Yves Daoust a toujours su rallier les uns et les autres. Cette façon de diriger a grandement aidé à faire sortir du lot notre MRC au Québec. Ce qu’on entend ailleurs tient de la « misère » à s’entendre, tient aussi de l’incompréhension, voire de l’incapacité, pour les ruraux et les urbains à se comprendre. Il y a eu, à certains moments, chez nous, des divergences, mais jamais il n’y a eu ici, dans Beauharnois‐Salaberry, ce genre de désaccord parfois colérique qui paralyse, dans beaucoup d’endroits au Québec, les régions.
Yves Daoust nous a fait traverser le temps et a permis à toute notre région de se relever des hécatombes économiques d’il y a 10 ou 15 ans. Sa stature impressionnante et sa voix porteuse ont souvent ébranlé les ministres à qui il s’adressait. Cet homme terre‐à‐terre a usé d’exemples concrets sachant triompher la plupart du temps de la faiblesse des lois et règlements qui nous régissent. Son combat pour la construction de l’A30 a porté ses fruits.
Yves Daoust est un homme persévérant, déterminé, un fonceur. Sans mesquinerie, il n’a jamais été un petit maire. Il a su, pendant toutes ses années à la préfecture, canaliser l’énergie de chacun et chacune pour le meilleur de toutes nos communautés. En ville comme en campagne, il était à l’aise et savait profiter, « dans le bon sens du mot », du meilleur de ce que pouvaient offrir nos villes et villages.
Point culminant, notre campagne de promotion « Ça vaut de l’or » vise aujourd’hui à faire reconnaître notre région comme en étant une d’excellence, un incontournable sur le plan économique et touristique. Yves Daoust en a été l’un des instigateurs et promoteurs.
Ce mercredi‐là, Yves Daoust, passait le flambeau de la préfecture à la nouvelle génération personnifiée par Maude Laberge, mairesse de Sainte-Martine, que l’ensemble des maires avait désignée pour assurer la continuité de la croissance de notre MRC et sa reconnaissance.
Yves Daoust a été un préfet à la recherche constante de l’équilibre et du partage de nos richesses communes. Il a été le mélange parfait des gènes urbains et ruraux qui ont fait de notre région ce qu’elle est aujourd’hui, et ça, « Ça vaut de l’or »!
Merci Yves.
Denis Lapointe
Maire de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield
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M. Daoust a passé le flambeau à une nouvelle génération. Reste à souhaiter qu’il serve d’exemple à la vielle garde politique de Salaberry-de-Valleyfield !